Les deux tiers des plantes endémiques et la moitié des oiseaux des îles et atolls de Polynésie française, dont de nombreuses espèces uniques au monde, sont menacés, s'alarme le Muséum national d'histoire naturelle (MNHN).
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"Au terme d'un vaste état des lieux mené durant trois ans par un panel de spécialistes, la situation se révèle très préoccupante", écrit le MNHN dans un communiqué conjoint avec le comité français de l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) publié ce jeudi.
Pour ne rien arranger, les populations d'animaux domestiques retournés à l'état sauvage ou évoluant en semi-liberté "causent des pressions multiples". Le sur-pâturage des chèvres, des moutons et des bovins ou l'impact des cochons sauvages sont responsables de dégradations marquées des habitats naturels. Ces derniers sont par exemple un facteur de menace pour le Tiare Apetahi, arbuste emblématique de Polynésie française qui est à présent "En danger critique". Mais aussi pour des oiseaux nichant au sol comme le Pétrel de Tahiti, classé "Quasi menacé".
Sur les quelque 870 espèces végétales indigènes recensées, plus de 50% sont uniques. "Leur situation confère aux acteurs polynésiens et à la France une très grande responsabilité", selon le MNHN. Il faut "renforcer" tous les moyens déjà mobilisés et développer des programmes d'actions coordonnés, "pour assurer la sauvegarde de ce patrimoine hautement menacé", écrit le MNHN.
Ces nouveaux résultats de la Liste rouge des espèces menacées en France sont publiés par le Comité français de l'UICN et le MNHN, en collaboration avec les services
du gouvernement polynésien et la Société d'ornithologie de Polynésie.
L'impact d'espèces végétales et animales introduites par l'homme
La flore et les oiseaux polynésiens subissent "de nombreuses pressions, au premier rang desquelles l'impact d'espèces végétales et animales introduites par l'homme et devenues envahissantes". Ces plantes envahissantes entraînent la régression de nombreuses plantes endémiques. Le petit arbre Miconia a par exemple envahi plusieurs îles de l'archipel de la Société.Les rats dévorent les fruits et les graines d'un grand nombre de plantes endémiques
Autre menace majeure, les rats, arrivés par bateaux. Ils sont responsables de l'effondrement de nombreuses espèces d'oiseaux. Le Monarque de Fatu Hiva, dont il reste moins de 30 oiseaux, est ainsi classé "En danger critique". Les rats dévorent également les fruits et les graines d'un grand nombre de plantes endémiques, menaçant directement leur régénération, comme l'arbre Rauvolfia nukuhivensis, classé "En danger critique" et dont il ne reste plus que 70 pieds vivants. Les chats, les chiens et des oiseaux introduits représentent aussi une menace majeure pour de nombreux oiseaux indigènes, qui n'ont pas développé de mécanismes de défense ou de fuite face à ces prédateurs.Pour ne rien arranger, les populations d'animaux domestiques retournés à l'état sauvage ou évoluant en semi-liberté "causent des pressions multiples". Le sur-pâturage des chèvres, des moutons et des bovins ou l'impact des cochons sauvages sont responsables de dégradations marquées des habitats naturels. Ces derniers sont par exemple un facteur de menace pour le Tiare Apetahi, arbuste emblématique de Polynésie française qui est à présent "En danger critique". Mais aussi pour des oiseaux nichant au sol comme le Pétrel de Tahiti, classé "Quasi menacé".
Assurer la sauvegarde de ce patrimoine hautement menacé
D'autres menaces pèsent sur la flore et les oiseaux de Polynésie française: le recul des milieux naturels face aux aménagements et à l'urbanisation, certaines pratiques agricoles ou encore la collecte illégale de certaines espèces.Sur les quelque 870 espèces végétales indigènes recensées, plus de 50% sont uniques. "Leur situation confère aux acteurs polynésiens et à la France une très grande responsabilité", selon le MNHN. Il faut "renforcer" tous les moyens déjà mobilisés et développer des programmes d'actions coordonnés, "pour assurer la sauvegarde de ce patrimoine hautement menacé", écrit le MNHN.
Ces nouveaux résultats de la Liste rouge des espèces menacées en France sont publiés par le Comité français de l'UICN et le MNHN, en collaboration avec les services
du gouvernement polynésien et la Société d'ornithologie de Polynésie.