Une vingtaine de candidats, un ex-président écarté, le vote des Comoriens de l’étranger… Le premier tour de l’élection présidentielle de l’Union des Comores aura lieu dans un peu moins de deux mois.
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Vingt-neuf. C’est le nombre de candidatures qui auraient été déposées en vue de cette élection présidentielle aux Comores, dont le 1er tour aura lieu le 21 février prochain. Et sur ces vingt-neuf, trois ont été invalidées par la Cour constitutionnelle la semaine dernière, précise RFI. Parmi elles, celle de l’ex-président (entre 2006 et 2011) Ahmed Abdallah Sambi. Une situation qui met fin à plusieurs mois de polémique.
Cette décision de la Cour met donc un stop à la polémique de ces derniers mois qui portait sur l’interprétation de l’article 13 de la Constitution. Article qui n’expliciterait pas clairement que le président de l’Union des Comores doit être originaire de l’île à laquelle revient la présidence.
Certains observateurs, comme Smail Chergui, commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine (UA) cité par le journal gouvernemental comorien Al-Watwan il y a quelques mois, voyaient d’ailleurs en la candidature d’Ahmed Abdallah Sambi, une potentielle remise en cause de "la stabilité du pays, durement acquise ". La démocratie comorienne n’est stable que depuis 2009, après 20 coups d’Etat ou tentatives depuis l’indépendance de 1975.
Parmi les autres candidats, un autre ancien président : Azali Assoumani, auteur d'un coup d'Etat en 1999, ou encore le maire de Moroni, Mohamed Daouf
Les Comoriens vivant en France sont estimés à 300.000, dont "un peu plus de 120.000 possèdent une carte nationale avec laquelle ils pourront voter", précisait à la même époque le ministre.
Présidence tournante
La Cour met en avant l’aspect tournant des élections pour expliquer ce rejet. En effet, la Constitution adoptée en 2001 a instauré la règle d’une présidence tournante par île. Et pour cette élection de 2016, c’est à la Grande Comore qu’échoit la présidence. Or Ahmed Abdallah Sambi, est lui, originaire d’Anjouan.Cette décision de la Cour met donc un stop à la polémique de ces derniers mois qui portait sur l’interprétation de l’article 13 de la Constitution. Article qui n’expliciterait pas clairement que le président de l’Union des Comores doit être originaire de l’île à laquelle revient la présidence.
Certains observateurs, comme Smail Chergui, commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine (UA) cité par le journal gouvernemental comorien Al-Watwan il y a quelques mois, voyaient d’ailleurs en la candidature d’Ahmed Abdallah Sambi, une potentielle remise en cause de "la stabilité du pays, durement acquise ". La démocratie comorienne n’est stable que depuis 2009, après 20 coups d’Etat ou tentatives depuis l’indépendance de 1975.
Une vingtaine de candidats
L’ex-président a décidé de ne pas faire appel de la décision de la Cour constitutionnelle, parlant de sa "vision étriquée de la nation comorienne", rapporte le site Internet de RFI. Autre explication avancée : la candidature de Me Fahmi Saïd Ibrahim, leader du parti PEC (Parti pour l’évolution des Comores) et dont les colistiers sont tous membres du parti Juwa, dirigé par… Ahmed Abdallah Sami.Parmi les autres candidats, un autre ancien président : Azali Assoumani, auteur d'un coup d'Etat en 1999, ou encore le maire de Moroni, Mohamed Daouf
Vote des Comoriens de l’étranger
Lors des législatives de février, les Comores comptaient 275.348 électeurs sur les trois îles d'Anjouan, Grande-Comore et Mohéli. Grande nouveauté pour cette élection à venir : les Comoriens de l’étranger pourront voter, et ce, pour la première fois depuis 1975, date à laquelle l’archipel a pris son indépendance. "Il s'agit de rétablir des citoyens comoriens dans leurs droits. La diaspora nous apporte beaucoup (...) C'est donc tout à fait normal qu'ils prennent part à un scrutin aussi important", expliquait le ministre de l'Intérieur, Houmed Ali Msaidié, en juin dernier à ce sujet.Les Comoriens vivant en France sont estimés à 300.000, dont "un peu plus de 120.000 possèdent une carte nationale avec laquelle ils pourront voter", précisait à la même époque le ministre.