"Je n'ai qu'une parole"
Le chef de l'Etat François Hollande, puis du Premier ministre Manuel Valls, sont d'abord intervenus pour justifier le principe de la déchéance de la nationalité pour les binationaux condamnés pour terrorisme. "Je n'ai qu'une parole, je l'ai dit au Congrès", a notamment expliqué François Hollande. Selon Le Canard Enchaîné, un silence plutôt gêné des ministres présents a suivi. Et c'est finalement la ministre des Outre-mer George pau-Langevin qui est intervenue :"Monsieur le président, je voudrais faire remarquer ici qu'un certain nombre de dispositions de ce texte trouble nombre de mes amis. La gauche est très attachée à cette valeur. Il fallait que cela soit dit."
Toujours selon l'hebdomadaire, François Hollande a repris la parole pour lui répondre : "Je le sais, je le comprends et j'assume cette difficulté".
GPL après Christiane Taubira
La polémique avait débuté quelques jours plus tôt alors que la ministre de la Justice Christiane Taubira avait expliqué lors d'une interview réalisée à l'occasion d'un déplacement en Algérie, que cette mesure de déchéance de la nationalité ne ferait finalement pas partie de la révision constitutionnelle qui sera présentée prochainement. Quelques heures plus tard, sa déclaration avait été contredite par l'Elysée et Matignon. Cet épisode a relancé les spéculations sur un éventuel départ du gouvernement de la ministre de la Justice.