Aux Comores, 25 candidats en lice pour la présidentielle, la diaspora ne votera pas

© TIMOTHY A. CLARY / AFP / Ikililou Dhoinine, l'actuel président des Comores.
Le premier tour des élections est prévu le 21 février 2016. Contrairement à ce qu'avait annoncé le ministère de l'Intérieur, les Comoriens de l'étranger, dont 300 000 en France, ne pourront pas voter pour des "raisons techniques".
Vingt-cinq candidats sur 28 postulants on été retenus pour participer à la prochaine élection présidentielle au Comores, a confirmé la Cour Constitutionnelle dans un arrêt rendu samedi. Par ailleurs, les Comoriens de l'étranger, dont environ 300.000 vivent en France, ne pourront finalement pas voter, contrairement à ce qui avait été annoncé par le ministère de l'Intérieur il y a six mois. La présidentielle de 2016 sera couplée avec l'élection des gouverneurs des îles. 

Présidence tournante

Tous les candidats à la présidentielle sont originaires de l'île de la Grande-Comore, selon la règle constitutionnelle instaurée depuis 2001 d'une présidence tournante entre les trois îles de l'Union des Comores : Anjouan, Grande-Comores et Mohéli, qui comptent un total d'environ 800.000 habitants.

Le 1er tour des élections est prévu le 21 février. Seuls les trois candidats arrivés en tête participeront au second tour le 18 avril. Parmi les candidats recalés figure l'ex-président Ahmed Abdallah Sambi, originaire d'Anjouan, qui avait présidé les Comores de 2006 à 2011 au nom de son île, et dont la candidature avait crée une vive polémique. Leader du parti Juwa (Soleil), l'homme au turban vert pensait pouvoir se représenter au nom de la Grande-Comore en exploitant une imprécision de l'Art.13 de la Constitution sur la tournante. Débouté, Sambi n'a pas engagé de recours auprès de la Cour Constitutionnelle.

Les Comoriens de France ne voteront pas

Par ailleurs, le vote des Comoriens vivant en France, annoncé il y a quelques mois comme une première, a été finalement abandonné "pour des raisons techniques", Ahmed Mohamed Djaza, président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), sans autre précision.

"Si le principe est acquis, des candidats et certains partis craignent que le pouvoir ne manipule le vote de la diaspora à son profit", explique pour sa part le ministre de l'Intérieur Ali Houmed Msaidié, l'un des trois colistiers de l'actuel vice-président Mohamed Ali Soilih (dit Mamadou), candidat du pouvoir à la présidentielle. Le vote de la diaspora comorienne en France représentait un potentiel de plus de 100.000 voix, selon le dernier recensement réalisé par la Ceni en novembre dernier.