La Chine entraîne les entreprises minières du nickel dans sa chute

Chef d'équipe chinois dans une usine de nickel en Nouvelle-Calédonie.
Les places boursières chinoises ont plongé après l’annonce d’une forte contraction de l’activité industrielle en décembre dans le pays. La production d'acier inoxydable, moins importante que prévue, entraîne la chute des sociétés minières qui en dépendent.
En ce début d’années, les marchés financiers sont de nouveau exposés au risque chinois qui bloque la reprise du prix des matières premières, dont le nickel. Les entreprises du secteur implantées en Nouvelle-Calédonie subissent ce premier épisode. Sur les marchés financiers ce lundi, Eramet cède 5,31 %, Glencore 5,52% et Vale 3,02%  Les Bourses chinoises de Shanghai et Shenzhen ont terminé la première séance de l’année sur une chute de 7 %. Les indices ont répercuté le choc de la publication d’un indice faisant état d’un ralentissement de l’activité manufacturière du pays. Ce recul nettement plus marqué que prévu a relancé les inquiétudes sur la solidité de la croissance économique dans le pays.
 

Le moteur chinois tousse

L’indice boursier CSI300, qui regroupe les 300 principales entreprises cotées sur les deux Bourses chinoises, a fortement chuté. A la suspension des échanges, l’indice composite shanghaïen a cédé 6,85 %. A la Bourse de Shenzhen, l’indice s’était effondré de 8,19 %. Les échanges ont été suspendus afin d’éviter un effet de panique. L’un des poids lourds du secteur étatique a été atteint par le plongeon boursier de ce lundi. Jinchuan Group International, principal producteur chinois de nickel, a perdu près de 3 % en quelques heures quand les ordres de vente se sont multipliés.
 

Le nickel résiste à Londres

Depuis l’été dernier, les bourrasques en provenance de l’Asie se multiplient. Avec la transformation du modèle de croissance de la Chine la demande adressée par le pays au reste du monde est en net ralentissement. Ce coup de frein chinois pèse sur l’ensemble des économies émergentes productrices de matières premières. Les Philippines ou l’Indonésie mais aussi le Brésil et Cuba, sont en plus fragilisées par la hausse du dollar. Seule nouvelle positive ce lundi soir, les cours du nickel étaient en légère progression au LME. Mais pour combien de temps ? Demain est un autre jour.