Le ravisseur mahorais du jeune Rifki condamné pour agression sexuelle

L'oncle de Rifki, l'enfant enlevé répond aux journalistes le 16 août 2015
Six mois après l’enlèvement de Rifki, un petit garçon de 4 ans, son ravisseur a été condamné à un an de prison dont six mois de sursis. Originaire de Mayotte, le jeune homme de 24 ans avait agressé sexuellement un enfant de 9 ans en juin 2015. 
"Il a fui Mayotte et La Réunion, il était complètement perdu en France", explique au journal Sud-Ouest Maître Delphine Caro, qui défend Ahamed Ansuifoudine. Le jeune homme de 25 ans n’échappera pas cette fois à la prison. Le 15 août dernier, il avait enlevé Rifki, un petit comorien de 4 ans dans le centre de Rennes. A l’époque, Ahamed Ansuifoudine était hébergé chez la mère du petit. L’alerte enlèvement a été déclenché et  le lendemain, le jeune homme a été interpellé à Libourne. Rifki a pu être remis sain et sauf à sa mère.

Hébergé dans une famille mahoraise

Mais c'est dans le cadre d'une autre affaire que le jeune homme natif de Mayotte a été condamné ce mardi à un de prison dont six mois avec sursis devant le tribunal correctionnel de Rennes. A la barre du tribunal, on en a appris un peu plus sur la personnalité d’Ahamed Ansuifoudine. A son arrivée dans l'hexagone en janvier 2015, le jeune homme est un peu perdu. Ne trouvant pas de travail, il fait jouer la solidarité au sein de la communauté mahoraise. Une famille l’héberge. Il dort avec un enfant de 9 ans. Un soir, il lui donne 15 euros pour qu’il se taise. Mais celui-ci, au bout de quatre jours, craque et confie à ses parents les agressions sexuelles dont il fait l’objet. Le père dénonce immédiatement son compatriote à la police.
 

Le prévenu nie être un pédophile

Selon Sud-Ouest, l’ancien animateur social à Mayotte, lui-même père de deux enfants de 9 et 5 ans restés sur l’île aux fleurs avoue les faits en garde à vue. "C’est à cause de l’alcool et du cannabis que j’ai agi de la sorte", explique-t-il à la barre du tribunal correctionnel de Rennes. Ahamed Ansuifoudine affirme qu’il n’a "aucune attirance sexuelle pour les petits garçons". Le médecin chargé de l'expertise doute de la sincérité du prévenu et confirme devant le tribunal la nécessité d’une thérapie. 

Une incarcération difficile

Le jeune Mahorais est donc aujourd'hui en détention au Centre pénitentiaire de Rennes. Selon son avocate Delphine Caro, jointe par La1ère.fr : "il sort peu de sa cellule, vu la nature des faits qui lui sont reprochés. Il n'a aucune visite. Il souhaiterait son transfert pour Mayotte ou La Réunion, mais il doit attendre la fin de l'instruction dans le cadre de l'affaire Rifki". Cet autre dossier devrait être jugé début 2017, selon l'avocate. Son client n'a pas souhaité pour l'instant faire appel du jugement pour agression sexuelle à l'égard du garçon de 9 ans.