"Sepik" : les arts de Papouasie-Nouvelle-Guinée au Musée du Quai Branly

Vue d’une salle de l’exposition "Sepik" au Musée du Quai Branly.
Jusqu’au 31 janvier, le Musée du Quai Branly à Paris accueille une remarquable exposition consacrée aux arts de Papouasie-Nouvelle-Guinée, le résultat de 35 ans de recherches effectuées par des scientifiques passionnés. A découvrir. 
C’est la première exposition de cette envergure consacrée à la Papouasie-Nouvelle-Guinée, plus exactement aux arts des populations du fleuve Sepik. Ce fleuve d’Océanie est le plus long fleuve de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Il a sa source au nord de l’île et se jette dans l’océan Pacifique après un parcours de plus de 1000 kilomètres.
 
La vallée du Sepik abrite des communautés dont l’existence remonte à environ un millénaire avant l’ère chrétienne. Des communautés aux fortes traditions culturelles mais qui ont aussi connu l’occupation coloniale, qui a déstructuré les organisations sociales ancestrales et permis le rapatriement, notamment en Europe, de nombreux objets - y compris sacrés - de la région.
 
L’exposition du Quai Branly est le résultat de 35 années de recherche menées par trois commissaires scientifiques : Philippe Peltier, responsable de l’Unité patrimoniale Océanie-Insulinde au musée du quai Branly ; Markus Schindlbeck, responsable des collections Océanie et Australie du musée d’ethnologie de Berlin en Allemagne ; et Christian Kaufmann, conservateur honoraire et ancien responsable de la collection Océanie du Musée des cultures de Bâle en Suisse.
 

DECOUVREZ une partie de l'expo « Sepik, arts de Papouasie-Nouvelle-Guinée », avec Markus Schindlbeck et Philippe Peltier, commissaires de l’exposition


La collection regroupe, sur plusieurs salles, 230 pièces, instruments de travail, sculptures, masques, figurines, reliquaires, parfois de tailles imposantes, de la vallée du Sepik. Elle est organisée autour des figures symboliques et majeures des « ancêtres fondateurs ». Ces objets, quelquefois utilitaires comme des pirogues, sont en fait d’authentiques créations, de véritables œuvres d’art. Elles reflètent l’imaginaire et la mystique d’un peuple, sa sensibilité particulière.
 
L’expo intègre parfaitement les aspects multimédias et comporte des documents audio et vidéo. Un espace est par exemple consacré à la découverte de la musique traditionnelle de Papouasie-Nouvelle-Guinée, et c’est un ravissement que d’écouter ces mélodies qui peuvent nous sembler si singulières, que l’on devine intimement connectées avec leur milieu et basées sur les rythmes harmonieux de la nature. Et l’on s’installe, bercé de ces mélopées ancestrales, se prenant à rêver d’un monde à jamais disparu.