Journée de commémoration générale six ans jour pour jour après le tremblement de terre qui a fait plus de 200 000 morts, un million et demi de sinistrés et dévasté une partie du pays.
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Haïti a honoré mardi la mémoire des plus de 200.000 personnes tuées lors du séisme qui, il y a six ans jour pour jour, a ravagé la zone métropolitaine de Port-au-Prince et le sud-est du pays. "Nous sommes venus pour offrir le respect à tous ceux que nous avons perdu, mais surtout pour réfléchir au fait que nous portons une responsabilité dans ce qui s'est produit parce que nous n'avions pas bien construit, nous n'étions pas bien préparés", a affirmé le président Michel Martelly à l'issue des commémorations officielles.
"Les gens n'étaient pas en sécurité pour éviter toute cette catastrophe", a-t-il ajouté. Dans la matinée, le président de la République et le Premier ministre Evans Paul ont déposé une gerbe de fleurs au mémorial, situé au nord de la capitale, où ont été enterrés des dizaines de milliers de victimes dans des fosses communes.
Le 12 janvier 2010, un peu avant 17h00, un séisme de magnitude 7 sur l'échelle de Richter a causé la destruction de plus de 300.000 bâtiments, tuant plus de 200.000 personnes et jetant à la rue un million et demi d'habitants.
La douleur du drame national est toujours forte. Des féministes, endeuillées par la mort de plusieurs grandes militantes le 12 janvier 2010, font part d'une colère face aux questions laissées sans réponse. "Six ans depuis que nous ne savons toujours pas le nombre exact de nos morts, ni tous leurs noms. Six ans depuis que des familles peinent à faire leur deuil, parce qu'elles ignorent ce qu'il est advenu des personnes qui n'ont pas été revues depuis ce jour tragique", ont déploré des organisations féministes dans une déclaration.
En ce jour de deuil national, Michel Martelly n'a pas souhaité s'étendre sur la crise électorale dans laquelle le pays est plongé, mais a profité de l'occasion pour répondre à ses détracteurs. Dans la matinée, le président de la République et le Premier ministre Evans Paul ont déposé une gerbe de fleurs au mémorial, situé au nord de la capitale, où ont été enterrés des dizaines de milliers de victimes dans des fosses communes.a déclaré le président aux journalistes.
"Les gens n'étaient pas en sécurité pour éviter toute cette catastrophe", a-t-il ajouté. Dans la matinée, le président de la République et le Premier ministre Evans Paul ont déposé une gerbe de fleurs au mémorial, situé au nord de la capitale, où ont été enterrés des dizaines de milliers de victimes dans des fosses communes.
"Nou te la youn pou lot"
Drapeaux en berne à travers le pays, les Haïtiens ont été invités par les autorités à la réflexion "pour fortifier cet esprit de solidarité et d'entraide qui avait animé chaque Haïtien lors de cette catastrophe", indique un communiqué officiel. "Nou te la yon pou lot" (nous étions là les uns pour les autres), a été la phrase thématique choisie pour les commémorations cette année, rappelant la solidarité qui a rapproché les citoyens dans les heures et jours qui ont suivi le séisme.12 janvier, #Haiti pic.twitter.com/vXz0jqbWdp
— Amélie Baron (@Ameliebaron) 12 Janvier 2016
Le 12 janvier 2010, un peu avant 17h00, un séisme de magnitude 7 sur l'échelle de Richter a causé la destruction de plus de 300.000 bâtiments, tuant plus de 200.000 personnes et jetant à la rue un million et demi d'habitants.
Près de 60 000 Haïtiens dans des camps de sinistrés
Suscitant un élan de générosité international, la catastrophe a révélé les faiblesses structurelles de l'État de la Caraïbe, miné par une pauvreté extrême. Alors que la reconstruction des ministères et bâtiments publics progresse lentement, 59.720 Haïtiens survivent toujours dans une trentaine de camps de sinistrés, selon le dernier rapport de l'Organisation internationale des migrations et de la protection civile haïtienne, publié le 31 décembre.La douleur du drame national est toujours forte. Des féministes, endeuillées par la mort de plusieurs grandes militantes le 12 janvier 2010, font part d'une colère face aux questions laissées sans réponse. "Six ans depuis que nous ne savons toujours pas le nombre exact de nos morts, ni tous leurs noms. Six ans depuis que des familles peinent à faire leur deuil, parce qu'elles ignorent ce qu'il est advenu des personnes qui n'ont pas été revues depuis ce jour tragique", ont déploré des organisations féministes dans une déclaration.
En ce jour de deuil national, Michel Martelly n'a pas souhaité s'étendre sur la crise électorale dans laquelle le pays est plongé, mais a profité de l'occasion pour répondre à ses détracteurs. Dans la matinée, le président de la République et le Premier ministre Evans Paul ont déposé une gerbe de fleurs au mémorial, situé au nord de la capitale, où ont été enterrés des dizaines de milliers de victimes dans des fosses communes.a déclaré le président aux journalistes.