Les Guadeloupéens et les Martiniquais ne mangent pas assez de fruits, de légumes et de produits laitiers

Au total, 1313 adultes et 153 enfants en Guadeloupe et en Martinique ont été soumis à un questionnaire "santé". Les résultats de cette enquête, intitulée Kannari, démontrent que les habitants des Antilles ne consomment pas suffisamment de fruits et de légumes et de produits laitiers. 
L'enquète Kannari, détaillée dans le Quotidien du médecin, laisse apparaître qu'un enfant sur 7 mange suffisamment de fruits et de légumes. Il y en a donc 6 qui seraient exposés à des carences alimentaires. Au total, 83 enfants de 11 à 15 ans de Guadeloupe et 70 enfants de Martinique ont été soumis à un questionnaire "santé" à domicile et par téléphone sur leurs habitudes alimentaires. Seuls 16,5% d'entre eux consommaient au moins 400g de fruits et légumes par jour, comme le recommande le programme national nutrition santé (PNNS). Les résultats de l'enquête indique également une consommation insuffisante de produits laitiers : 1,7 portion par jour en moyenne contre 3 à 4 dans le repère du PNNS. 28,3 % de ces enfants consommaient plus de deux portions de "viande, œuf, poisson" et se situaient donc au-delà des recommandations du Programme national nutrition santé.

Neuf adultes sur 10 ne consomment pas suffisamment de produits laitiers 

Six-cent cinquante et un adultes Guadeloupéens et 662 adultes Martiniquais ont également participé à cette étude "Kannari". Il en ressort qu'un quart d'entre eux consommaient au moins 400 grammes de fruits et légumes par jour, avec une moyenne de 300 grammes par jour. Autre information révélée par cette enquête, 9 adultes sur 10 consommaient des produits laitiers en quantité inférieure aux recommandations du PNNS et un quart dépassait le repère de consommation pour le groupe "viande, poisson, œuf"

En comparaison avec une étude sur la santé et les consommations alimentaires en Martinique (ESCAL) entre 2003 et 2004, les auteurs de l'enquête "Kannari" constatent une légère augmentation de la consommation "viande, poisson, œuf". En revanche, la consommation de produits laitiers, déjà faible en 2003-2004, semble avoir diminué alors que les consommations en féculents ont augmenté.