L’État apporte sa garantie au nickel calédonien. Manuel Valls veut sauvegarder les mines et les usines du Territoire

Manuel Valls à son arrivée en Nouvelle-Calédonie, le 28 avril 2016.
L’État veut assurer la survie de la SLN, filiale du groupe Eramet, et de tout le secteur minier en Nouvelle-Calédonie. Le gouvernement apportera sa garantie financière. Les principes en ont été décidés. Le Premier ministre Manuel Valls déclare : « L’État prendra ses responsabilités ».

Il faut sauver la SLN

C’est un long chemin qui s’est conclu ce samedi après-midi à Paris. Les discussions sur le dossier du nickel ont été intenses, mais les conclusions sont de nature à rassurer la population Calédonienne et notamment les mineurs et métallurgistes du Territoire. « Ils ont été entendus par le gouvernement » précisent le sénateur Pierre Frogier (Les Républicains) et le député Philippe Gomes (Calédonie-Ensemble / UDI). 

Tous les participants ont pris conscience de l’extrême gravité de la crise internationale des cours du nickel.
 Le gouvernement et les élus calédoniens sont convenus de traiter ce dossier prioritaire en Nouvelle-Calédonie. Dans ce contexte et pour ne citer qu’un exemple, L’État, les responsables politiques calédoniens et la direction d’Eramet devraient se réunir pour trouver les solutions qui permettront à la SLN de surmonter la terrible crise des cours du nickel. Il s’agit notamment de « mettre en place un plan de sauvegarde, et même de survie pour les trois prochaines années » précisent Pierre Frogier et Philippe Gomes. 

L’État apporte sa garantie à la SLN pour assurer la continuité de l’activité et le maintien des emplois.
 Dans ce contexte de mobilisation pour l’avenir économique et la cohésion sociale de la Nouvelle-Calédonie, le groupe français Eramet et sa filiale calédonienne auront les moyens d’assurer le financement de la nouvelle usine électrique de Doniambo. « Elle est indispensable à la compétitivité de la SLN » indique Michel Colin, l'expert gouvernemental pour le dossier du nickel.
 

Il faut sauver le nickel calédonien

Les trois opérateurs métallurgiques de Nouvelle-Calédonie, le Français Eramet et les multinationales Glencore et Vale, sont appelés à plus de solidarité entre eux. L’usine du Nord ( Koniambo Nickel ) sera préservée, car elle est un outil essentiel du rééquilibrage pour le gouvernement et pour tous les responsables politiques du Territoire. Consensus également pour la mise en place d’un programme d’urgence d’exportation pour les minerais de nickel afin d’assurer du travail aux mineurs et aux populations de la côte-Est de la Nouvelle-Calédonie. 

En conclusion, l’État redevient un partenaire actif sur le dossier du nickel qui apparaît comme indissociable de la question de l’avenir institutionnel du Territoire.
 Le comité des signataires de l’Accord de Nouméa adresse un message de confiance aux Calédoniens et de solidarité à l’ensemble des opérateurs du nickel de la Nouvelle-Calédonie.

La déclaration intégrale