La confédération nationale de la boulangerie se mobilise contre les pâtisseries à connotations racistes

La Confédération Nationale de la Boulangerie-Pâtisserie invite la profession à la lutte contre le racisme et se mobilise pour dénoncer les pâtisseries "têtes de nègres", "Négro", "Bamboula", "Dieu et Déesse" ou encore "l'Antillais." 
La Confédération Nationale de la Boulangerie et Boulangerie-Pâtisserie Française a demandé dans un courrier en date du 28 décembre adressé à l'ensemble de la profession de participer à "la lutte contre le racisme, le colonialisme et plus particulièrement les propos ou les images discriminatoires et racistes, comme ont pu l'être certaine pâtisseries ("têtes de nègres", caricatures coloniales comme par exemple les pâtisseries "Négro et Bamboula","Dieu et Déesse" ou encore "l'Antillais") qui ont été récemment évoqués dans la presse."

Une série d'afffaires liées à des pâtisseries racistes 

Cette circulaire fait suite à une demande du Conseil Représentatif des Associations Noires (CRAN) qui a dénoncé  en 2014 et 2015 "une série d'affaires liées à des pâtisseries racistes", et notamment le « Négro", un pain d'épices chocolaté fourré et le "Bamboula", un biscuit chocolaté vendus dans une chocolaterie d'Auxerre. Le packaging de ces deux friandises reprenait également l'imagerie coloniale traditionnelle." Le Cran avait également dénoncé une pâtisserie à Grasse qui proposait à sa clientèle "des pâtisseries qui puisent dans la vieille tradition du racisme colonial. Présentés sous un nom pompeux, les « dieux » et les « déesses » sont en fait des caricatures négrières, obscènes et injurieuses."

Dans un communiqué en date du 9 février, le CRAN salue "les mots très forts du président de la Confédération qui, à propos de ces pâtisseries qu'il nomme expressément, parle à juste titre de « racisme », de « colonialisme », et d' «images discriminatoires »."