L'Assemblée nationale a voté le projet de révision constitutionnelle annoncé par François Hollande après les attentats du 13 novembre par 317 voix, contre 199, et 51 abstentions. Parmi les mesures présentées : la déchéance de la nationalité contre laquelle Christiane Taubira s’était insurgée.
Les 27 députés d’Outre-mer étaient appelés à se prononcer sur le projet de loi constitutionnelle de protection de la Nation. Parmi les mesures adoptées par les députés : la déchéance de la nationalité contre laquelle Christiane Taubira s’était insurgée au point de démissionner. Au total, les députés d'Outre-mer ont voté très largement pour ce projet de loi. Ils étaient 18 pour, 3 contre et 6 se sont abstenus.
Déchéance de la nationalité
Aujourd’hui après bien des débats, l’article 2 sur la déchéance est ainsi écrit : une personne pourra "être déchue de la nationalité française ou des droits attachés à celle-ci lorsqu'elle est condamnée pour un crime ou un délit constituant une atteinte grave à la vie de la Nation". La référence aux binationaux, présente dans la version initiale du projet de loi, a été supprimée après la levée de boucliers à gauche contre une possible discrimination entre Français. L'extension de la déchéance aux délits les plus graves a été ajoutée pour prendre en compte une demande du parti Les Républicains.Des députés majoritairement pour
Comment les députés d’Outre-mer ont-ils voté ce mercredi dans le détail ? Première information, ils étaient très peu nombreux à participer physiquement au vote. Ils avaient pour la grande majorité donné une procuration à leurs groupes respectifs. Tour d’horizon :Guadeloupe : 3 voix pour et 1 abstention
Saint-Barthélémy-Saint-Martin : 1 voix pour
Guyane : 2 abstentions
Martinique : 2 contre, 1 voix pour et 1 abstention
La Réunion : 1 voix contre, 4 pour et 2 abstentions
Mayotte : 2 voix pour
Nouvelle-Calédonie : 2 voix pour
Polynésie française : 3 votes pour
Saint-Pierre et Miquelon : 1 voix pour
Wallis et Futuna : 1 voix pour