L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé mercredi aux femmes vivant dans les zones touchées par le virus du Zika de se protéger des moustiques, surtout pendant la grossesse, et aux couples d'utiliser des préservatifs.
•
Les autorités sanitaires brésiliennes ont observé récemment une recrudescence des infections à virus Zika, ainsi qu'une augmentation du nombre des nouveau-nés atteints de microcéphalie, une malformation néonatale grave, dans le nord-est du pays. En Colombie et au Venezuela, un lien a été établi avec le syndrome de Guillain-Barré, une maladie nerveuse dont la gravité varie selon les patients.
Le Zika se transmet à l'être humain par la piqûre d'un moustique infecté du genre Aedes qui vit dans les régions tropicales. Des virus actifs ont toutefois été découverts dans les fluides corporels de patients infectés et il n'est pas exclu que la maladie puisse se transmettre par voie sexuelle.
Ni traitement, ni vaccin
Il n'existe ni traitement ni vaccin et l'OMS en a fait le 1er février une urgence de santé publique. "En attendant qu'on en sache plus, tous les hommes et les femmes vivant dans des zones où le Zika est présent ou qui en reviennent - en particulier les femmes enceintes et leurs partenaires - doivent être informés du risque potentiel de transmission par voie sexuelle et adopter des pratiques sûres", dit l'organisation. Elle recommande donc l'usage de préservatifs, "moyen de protection le plus efficace contre toutes les maladies sexuellement transmissibles".
En France, des mesures de suivi renforcé ont été mises en place pour les femmes enceintes dans les départements ultramarins (Martinique, Guyane, Guadeloupe) concernés par la maladie. Dans ces zones, l'Agence de biomédecine a également préconisé un report desdons de gamètes et des assistances médicales à la procréation.