Les algues sargasses ont entraîné près de 5 millions d'euros de pertes pour le littoral guadeloupéen

Les algues sargasses plombent l'activité économique en Guadeloupe
Détérioration des machines ou des composants électroniques, un tiers des sociétés de la côte guadeloupéenne, est touché par le phénomène. Certaines ont dû fermer. Restaurateurs, hôteliers et marins pêcheurs sont les plus impactés.
Les algues sargasses plombent le littoral guadeloupéen. Un tiers des entreprises de la côte impactées par des échouages massifs de cette "peste" depuis plusieurs années, affichent une perte de leurs chiffres d'affaires de 4,9 millions d'euros au premier semestre 2015 ; révèle une étude réalisée par la Chambre de Commerce et d'Industrie des Îles de Guadeloupe (CCI IG).

Les 424 entreprises interrogées sont réparties sur quinze communes du littoral de l'archipel. Parmi les plus touchées : les îles des Saintes, de Marie-Galante et de la Désirade ; et les communes de Petit-Bourg, Goyave, Petit-Canal, Gosier, le Moule, Sainte-Anne et Saint-François, détaille l'enquête. Selon l'Ademe, le gisement d'algues est de 60.000 tonnes par an pour la Guadeloupe.

Quatre professions principalement touchées

Pour les 148 entreprises qui se sont dit affectées par ce phénomène Sargasses, les dommages subis sont variés : "de la détérioration des machines à l'usure précoce des outils de travail en passant par les systèmes de climatisation, les composants électroniques". Les quatre professions principalement touchées : les marins-pêcheurs, les sociétés de location de bateaux de plaisance, les restaurateurs et les sociétés de plongée sous-marine.

Une dizaine d'entreprises a dû fermer temporairement, deux licenciements ont été prononcés. 55 chefs d'entreprise, en majorité des restaurateurs, ont constaté une dégradation de leur image. "Gites, hôtels et résidences hôtelières ont déploré des annulations de réservations en cascade. Les odeurs nauséabondes dégagées par les algues ont "un impact direct sur l'attractivité des périmètres pollués", souligne l'étude.

Les marins-pêcheurs très vulnérables

Les marins-pêcheurs, qui déplorent 22 journées en mer perdues, restent les plus vulnérables et proportionnellement les plus touchés. Le montant du chiffre d'affaires perdu par entreprise au cours du premier semestre 2015 est compris entre 10.828 euros pour les marins-pêcheurs et 67.200 pour les restaurateurs. La perte totale avoisine les 4,9 millions d'euros.