Les gendarmes ont saisi 250 grammes du produit. Appelée "Le Chimique", la drogue est la première cause des violences constatées sur l'archipel. Son utilisation provoquerait délire, tachycardie, effet de manque et parfois décès.
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Seize personnes ont été interpellées dans le cadre d'un trafic de drogue de synthèse appelée "le Chimique" à Mayotte, et sept d'entre elles ont été placées en détention provisoire, notamment pour contrebande de produits dangereux pour la santé publique, a annoncé mercredi le procureur de la République.
Deux ont été placées sous contrôle judiciaire et sept attendaient encore de passer devant le juge. Cette drogue "est la première cause des violences que l'on constate aujourd'hui à Mayotte", a estimé le procureur Joël Garrigue. L'île connaît en effet une recrudescence de violence qui touche particulièrement les jeunes et qui se manifeste lors de rivalités intervillageoises.
Ouverte en septembre 2015, l'enquête a révélé un important trafic de cette drogue à Mayotte. Si les gendarmes n'ont saisi que 250 grammes du produit, les écoutes téléphoniques et les investigations permettent d'estimer le trafic à plusieurs kilos de produits importés d'Europe ou d'Asie et acheminés jusqu'à Mayotte sur l'année 2015.
Deux ont été placées sous contrôle judiciaire et sept attendaient encore de passer devant le juge. Cette drogue "est la première cause des violences que l'on constate aujourd'hui à Mayotte", a estimé le procureur Joël Garrigue. L'île connaît en effet une recrudescence de violence qui touche particulièrement les jeunes et qui se manifeste lors de rivalités intervillageoises.
Expansion "préoccupante" de la drogue
Le procureur a réaffirmé que lutter contre cette drogue était une "priorité" et que l'expansion de la drogue sur l'île était "préoccupante", car elle met les individus "dans des états dangereux pour eux-mêmes et pour les autres". "Le chimique fait plus penser au crack qu'à une drogue dite douce", a expliqué le magistrat, insistant sur "le comportement violent exacerbé" constaté chez les consommateurs. L'usage de cette substance provoquerait également délire, tachycardie, effet de manque et, dans certains cas observés dans d'autres pays, le décès.Ouverte en septembre 2015, l'enquête a révélé un important trafic de cette drogue à Mayotte. Si les gendarmes n'ont saisi que 250 grammes du produit, les écoutes téléphoniques et les investigations permettent d'estimer le trafic à plusieurs kilos de produits importés d'Europe ou d'Asie et acheminés jusqu'à Mayotte sur l'année 2015.