23 mai: hommage aux victimes de l'esclavage place de la République à Paris

En cette journée nationale d'hommage aux victimes de l'esclavage colonial, le Mémorial itinérant des noms de l'abolition a pris ses marques place de la République à Paris. L'occasion pour les descendants des victimes de l'esclavage de se recueillir devant les noms de leurs ancêtres.
Fred est Guadeloupéen. Ce mardi, il est venu place de la République, à Paris, devant les 70 panneaux apposés à l'initiative du Comité du 23 mai 1998. Sur ces panneaux, des milliers de noms de l'abolition: les noms délivrés par les maîtres aux esclaves, lors de l'abolition, en 1848. Non sans émotion, Fred a retrouvé, inscrit noir sur blanc, le nom d'une de ses ancêtres.
Seryh , originaire de Martinique, et Fred, guadeloupéen, sont venus honorer la mémoire de leurs ancêtres

Une journée particulière pour les originaires des Dom

Seryh, elle, est martiniquaise. Elle non plus n'est pas là par hasard. Chaque année, elle fait la démarche d'honorer ses aïeux, le 23 mai, jour de commémoration des victimes de l'esclavage. Alors que le 10 mai est "la journée des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions".
Aucune de ces deux journées n'est fériée, contrairement aux journées de commémoration dans les Outre-mer. C'est pourquoi, plusieurs Ultramarins venus se recueillir sur la place de la République ont posé une journée, en ce jour si spécial.
 

Soirée Limyè ba yo

Au delà de ce Mémorial des noms de l'abolition, de nombreuses rencontres, ateliers et événements sont prévus dans la capitale avec une soirée Limyè ba yo, la commémoration festive annuelle du CM98. Au programme: des contes, des discours, des lectures de récits d'esclaves, et un concert avec entre autres, Tony Chasseur, Tanya Saint Val, Dédé Saint-Prix, Jacob Desvarieux, E.Sy Kennenga (…) ou encore Florence Naprix
 

Un autre événement est prévu ce mardi soir à Saint-Denis (93) avec discours officiels, minute de silence, lectures et chants.