240 soignants de l'Hexagone partent soutenir la Martinique et la Guadeloupe

Médecins, pompiers, infirmiers... 240 soignants partent en renfort ce mardi 10 août en Guadeloupe et en Martinique
Les soignants de l’Hexagone viennent en aide à ceux des Antilles. 240 médecins, infirmiers ou encore aides-soignants, sont partis de l’aéroport d’Orly ce mardi. C'est une opération mise en place en à peine 48h. Tous ces soignants sont volontaires.

C’est une longue file de soignants qui arrivent à l’aéroport d’Orly, en bus, ce mardi 10 août. Ils sont médecins, réanimateurs, urgentistes, infirmiers ou aide-soignants et viennent de 10 régions de l'Hexagone. Ces soignants arrivent au fur et à mesure, tous prêts à enregistrer leur bagages, parfois faits dans la précipitation.

"Aider nos compatriotes"

C'est le cas d’Hélène, infirmière d’origine guadeloupéenne, un peu nerveuse. Elle part pour Pointe-à-Pitre. "Je viens aider mes compatriotes. Ca fait 14 ans que je ne suis pas partie là-bas, raconte l'infirmière, qui travaille à l'hôpital Henri-Mondor à Créteil. J'aurais préféré partir dans d'autres conditions. Je sais que là-bas c'est très dur et qu'ils ont besoin de nous."

Donc on est là pour les soutenir, pour apporter nos compétences, notre expérience à ce niveau là.

Hélène, infirmière guadeloupéenne

 

Hélène, infirmière guadeloupéenne

Passeport et pass sanitaire à la main, Valentine, une autre infirmière, rentre aussi chez elle: direction Fort-de-France pour prêter main forte. Quand on lui demande si elle appréhende, elle répond "oui et non. Je ne sais pas ce que je vais voir du tout."

Mais je pense que le fait que je sois de là-bas, ça me donne, un "balan" comme on dit chez nous.

Valentine, infirmière martiniquaise

 

Ca me donne un bagage déjà parce que je ne vais pas être dépaysée. Je pourrais parler créole, ce que je ne fais pas ici, dit en souriant la Martiniquaise. Et ça ça me donne un peu confiance en moi c'est sûr." 

Soutenir les Antilles 

Dans cette longue file de soignants, il y a aussi tout un groupe venu du CHRU de Nancy, dont Gauthier. Cet infirmier a écourté ses congés pour apporter de l’aide en Martinique. "Nous, on a été très impactés par la première vague, étant donné qu'on vient de l'Est de la France, explique Gauthier. Et du coup on a quand même reçu beaucoup d'aide de toute la France. Pour nous, c'est normal de venir aider à notre tour, à l'heure actuelle."

Plusieurs soignants du CHRU de Nancy vont apporter leur soutien aux Martiniquais et aux Guadeloupéens

Des soignants retraités se sont aussi portés volontaires pour aider les Antilles. C’est le cas de Jean-Luc, médecin, qui va en Guadeloupe avec son épouse, infirmière qui est aussi à la retraite. "On est en retraite depuis peu, donc disponible. On a répondu tout de suite à la demande de l'ARS."

Jean-Luc et Patricia, retraités, n'ont pas hésité une seconde à répondre présents pour soutenir les Antilles

Le reportage de Sarah Vildeuil

 

De l'aide arrivée trop tard ? 

Le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, a tenu a venir à l'aéroport d'Orly, saluer les soignants en partance pour la Martinique et la Guadeloupe. Cette aide arrive-t-elle trop tard ? "Tous les professionnels de santé de ces deux territoires sont mobilisés, et ils ont fait état d'une demande de renfort. Et le renfort arrive dans des délais extrêmement contraint, puisque l'appel a été lancé par le ministre de la santé ce week-end," explique Jérôme Salomon. 

On est mardi donc ils étaient tous très surpris et très heureux de voir qu'en 48 heures, on pouvait mobiliser 240 professionnels en plein milieu du mois d'août. Je crois que c'est une très belle image de la solidarité nationale. 

Jérôme Salomon, directeur général de la Santé

 

Ce premier contingent de soignants part pour 15 jours. Tous les professionnels seront sur le front dès leur arrivée. Le directeur général de la Santé assure que d'autres renforts pourront être envoyés en fonction de l'évolution de la situation aux Antilles.