25 ans après la mort d'Ibrahim Ali, un Franco-Comorien de 17 ans tué à Marseille par un colleur d'affiches du Front national, ses proches se sont réunis vendredi regrettant que la municipalité ait toujours refusé de dédier une rue à sa mémoire.
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"Est-ce que c'est parce qu'il était noir ? Je ne sais pas", s'interroge Fati Maoulida, une cousine du jeune homme, entourée d'environ 300 personnes, à ce carrefour du quartier des Aygalades, dans le nord de la ville, où Ibrahim a perdu la vie, le 21 février 1995.
"25 ans, c'est long, c'est trop", poursuit Fati Maoulida. "Mais cette année, j'ai envie d'y croire", insiste la jeune femme, en référence aux élections municipales à venir. Jean-Claude Gaudin ne brigue pas un cinquième mandat et elle espère que son successeur les écoutera enfin.
Absente, Martine Vassal, l'héritière de M. Gaudin, a délégué la N.2 de la liste LR dans le secteur, Jazia Kerbadou. Quant au RN, successeur du Front national, il n'était certes pas là, même s'il était bien présent dans les prises de parole des proches d'Ibrahim.
"J'ai un seul mot à dire, vous citoyens, vous élus de la République, barrez leur la route, barrez la route aux extrêmes", a lancé Ali Ibrahima, un ami d'enfance de la victime. "A 800 m d'ici, il y a une mairie tenue par les tueurs d'Ibrahim", a-t-il accusé, en référence à la mairie du 7e secteur (les 13e et 14e arrondissements), fief du RN et du sénateur Stéphane Ravier depuis 2014.
Absence de Jean-Claude Gaudin
Alain Lhote, avocat des parties civiles lors du procès d'assises des trois colleurs d'affiche frontistes, dénonce lui aussi l'absence de geste de Jean-Claude Gaudin, maire depuis 25 ans, élu pour la première fois quatre mois après la mort d'Ibrahim. Au passage il fait remarquer que Nicolas Bourgat, cet adolescent de 14 ans poignardé par un jeune à peine plus âgé que lui, en septembre 1996, près de la Canebière, "a, lui, eu droit à sa rue"."25 ans, c'est long, c'est trop", poursuit Fati Maoulida. "Mais cette année, j'ai envie d'y croire", insiste la jeune femme, en référence aux élections municipales à venir. Jean-Claude Gaudin ne brigue pas un cinquième mandat et elle espère que son successeur les écoutera enfin.
"Barrez la route aux extrêmes"
Autour d'elle, parmi la foule, les candidats aux prochaines municipales se bousculent : la sénatrice Samia Ghali, élue maire du secteur sous le label PS en 2014, Sébastien Barles, le candidat d'EELV, ou encore Michèle Rubirola, la tête de liste du Printemps marseillais, une liste d'union de la gauche. Les Marcheurs ont délégué Saïd Ahamada, sa tête de liste pour ce 8e secteur, qui regroupe les 15e et 16e arrondissements.Absente, Martine Vassal, l'héritière de M. Gaudin, a délégué la N.2 de la liste LR dans le secteur, Jazia Kerbadou. Quant au RN, successeur du Front national, il n'était certes pas là, même s'il était bien présent dans les prises de parole des proches d'Ibrahim.
"J'ai un seul mot à dire, vous citoyens, vous élus de la République, barrez leur la route, barrez la route aux extrêmes", a lancé Ali Ibrahima, un ami d'enfance de la victime. "A 800 m d'ici, il y a une mairie tenue par les tueurs d'Ibrahim", a-t-il accusé, en référence à la mairie du 7e secteur (les 13e et 14e arrondissements), fief du RN et du sénateur Stéphane Ravier depuis 2014.