25 ans de prison pour le meurtrier de la Guadeloupéenne Audrey Verdol

La famille d'Audrey Verdol, soulagée, à l'énoncé du verdict. (Au centre : la maman d'Audrey Verdol tenant une photo de sa fille)
La cour d'assises de Seine-et-Marne a condamné vendredi un homme de 32 ans à 25 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa compagne Audrey Verdol, une jeune guadeloupéenne retrouvée à l'état de quasi-squelette dans une forêt en 2009.
La cour a suivi à la lettre les réquisitions de l'avocat général, qui avait réclamé une peine de 25 ans assortie d'une période de sûreté des deux tiers, soit 17 ans. Olivier Ferdinand, manutentionnaire originaire de la cité des Mille-Mille à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), comparaissait depuis lundi à Melun pour "homicide volontaire aggravé sur ancien concubin", deux ans après avoir été condamné à 20 ans de réclusion en première instance à Bobigny.
 

Une jeune fille de 21 ans

Jeune fille sans histoire, Audrey Verdol, 21 ans, avait disparu le 11 avril 2009 après avoir quitté son appartement du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis).
D'après ses proches, elle projetait de se rendre à un concert à Toulouse pour le week-end. Son corps avait été découvert par un promeneur sept mois plus tard, dans une forêt de Montgé-en-Goële (Seine-et-Marne): le Bois de l'Homme-Mort. Sa tête, en état de décomposition, était recouverte d'un sac plastique et au niveau de son cou pendait un tissu avec deux noeuds.
 

L'accusé a nié son implication

"C'est la fin d'un calvaire qui dure depuis 2009 pour la famille, même si ils ne s'en remettront jamais car ils ont perdu leur fille aînée dans des conditions
dramatiques", a déclaré l'avocate des parties civiles, Malika Larbi. L'accusé, qui a persisté à nier toute implication dans ce meurtre lors de ce nouveau procès, a été confronté jeudi à l'une de ses ex-amantes "qui a raconté à la cour qu'il avait tenté de l'étrangler et lui avait dit, en la regardant droit dans les
yeux :+je vais te faire la même chose qu'à Audrey+", a rapporté Me Larbi.
 
 

Déjà condamné à 19 reprises

"Ces déclarations ont résonné comme des aveux et il a semblé déstabilisé mais il s'est ressaisi et a prétendu qu'il plaisantait quand il avait dit ça", a-t-elle
ajouté.  Déjà condamné à 19 reprises, notamment pour des violences, Olivier Ferdinand avait été renvoyé en 2013 devant les assises dans cette affaire après de multiples auditions. Les enquêteurs avaient notamment repéré son téléphone et celui d'Audrey au même endroit le jour de la disparition de la jeune femme et avaient pointé ses déclarations contradictoires sur son emploi du temps. Contacté par l'AFP, l'avocat de la défense n'a pas souhaité s'exprimer.