"La situation de Mayotte, vous l'avez décrite, elle est inédite, elle est gravissime, et avec le gouvernement je peux vous dire que nous sommes totalement mobilisés", a souligné Philippe Vigier en réponse à une question au gouvernement de la députée Liot de ce territoire, Estelle Youssouffa.
Le ministre doit se rendre mercredi et jeudi à Mayotte, pour sa deuxième visite en moins d'un mois dans le département le plus pauvre de France. Le 2 septembre, Philippe Vigier avait profité d'un déplacement à La Réunion pour passer quelques heures sur le territoire mahorais. Il avait alors annoncé une aide de 35 millions d'euros pour des mesures d'urgence (distribution de bouteilles, forages, interconnexion des réseaux d'eau potable...) dans un territoire qui subit sa plus grave sécheresse depuis 1997 comme le rappelle l'AFP.
Une sécheresse rendue dramatique par le manque d'infrastructures
Les déficits pluviométriques sont aggravés par un manque d'infrastructures et d'investissements dans un département qui, sous pression de l'immigration clandestine venue notamment des Comores voisines, connaît une croissance démographique de 4 % par an.
Dans ce contexte, le préfet de Mayotte a intensifié les coupures d'eau ces derniers mois. Depuis le 4 septembre, la population mahoraise (310.000 habitants au 1ᵉʳ janvier 2023, selon l'Insee) est privée d'eau deux jours sur trois.
À Mamoudzou, Philippe Vigier doit présider un "comité de suivi de la ressource en eau avec tous les acteurs engagés dans cette crise", a indiqué le ministère. Une visite du Centre hospitalier de Mayotte (CHM), qui souffre d'un sous-effectif chronique, est également prévue.