Inauguré le 2 octobre dernier, l'Observatoire de Vernon est situé sur un ancien site militaire en Normandie, devenu aujourd’hui le lieu de l’ingénierie spatiale française. C’est ici que l’on fabrique les pièces détachées pour les satellites. D’ailleurs, c’est dans ce même secteur que se trouve l’usine de fabrication des moteurs des fusées d’Arianespace.
Météorologue de formation, Gaël Musquet est un hacker du ciel qu’il observe déjà pour l’Armée de l’Air et de l’Espace dans le cadre de la sécurité du territoire. Avec des financements publics et privés, il a atteint son objectif : l'Observatoire de Vernon est le premier pas pour aller scruter le ciel et l’espace depuis les Outre-mer.
"Je veux démontrer qu'il n'y a pas de limite à l'imagination"
Profondément Ultramarin, Gaël Musquet a fondé cet observatoire en réalisant son rêve d'enfant : " C'est l'opportunité d'installer ici ce que je n'ai pas chez moi en Guadeloupe. Quand j'étais petit n'ayant pas d'observatoire, je n'ai pas pu suivre une carrière d'astrophysicien ni d'astronome. En tant qu'insulaires, nous avons une vision du monde finie, limité à l'espace de l'île".
Installer une station dans chaque territoire d’Outre-mer signifie observer l’espace en tout point de la Planète : "C'est une forme d'observatoire géant constitué de petits observatoires pour avoir une meilleure connaissance du ciel et de l'espace. Grâce aux territoires d'Outre-mer, la France est l'un des rares pays à posséder autant de positions stratégiques pour observer le ciel et l'espace."
L’observatoire de Vernon dispose de 15 instruments de mesure et de trois télescopes. Une partie de ces matériels sera déplacée sur les territoires ultramarins. Le prochain observatoire sera installé à Mayotte avant la Guadeloupe, la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie.
Reportage audio à écouter ici :
Observatoire Outre-mer