Accusé de violences conjugales, le rappeur d’origine comorienne Rohff est relaxé

Accusé de violences conjugales, le rappeur d’origine comorienne Rohffn a été relaxé jeudi 29 septembre par le tribunal correctionnel de Créteil. Le parquet avait requis quatre mois de prison ferme.
Le rappeur d’origine comorienne Rohff, accusé de violences conjugales, a été relaxé jeudi par le tribunal correctionnel de Créteil. Le parquet avait requis quatre mois de prison ferme.
 

La plainte de sa compagne

Nadia, la compagne de Rohff, avait porté plainte lundi au commissariat de Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne), affirmant avoir été violentée par le rappeur. Elle l'accusait de l'avoir violemment giflée et de lui avoir tiré les cheveux à la suite d'une dispute, le tout sous les yeux de leur fils de quatre ans.
 

"Jamais je n'ai tapé Nadia"

Placé en garde à vue mercredi, le rappeur de 38 ans, qui a toujours nié les faits, a été jugé ce jeudi en comparution immédiate. "Jamais je n'ai tapé Nadia", a-t-il déclaré depuis le box. Il affirme l'avoir seulement "ceinturée" pour la calmer car elle faisait une "crise de nerfs" et menaçait de se défenestrer.
 

Rohff "a beaucoup pleuré"

Selon l'avocate de Rohff, Me Malika Ibazatene, aucun élément ne permettait de corroborer les dires de la jeune femme. "Ce n'est pas sérieux (...) On touche à sa réputation de manière grave", a-t-elle déclaré, regrettant une instruction "à charge". Rohff "a beaucoup pleuré. Il a été blessé, c'est quelqu'un de très sensible", a-t-elle ajouté.
 

Une manipulation

Avant d'être interrogé par les enquêteurs, le rappeur avait réagi sur son compte Facebook, assurant qu'il ne voulait "aucun mal à aucune femme sur terre" et avait dénoncé une "manipulation". La jeune femme avait entre-temps retiré sa plainte.
 
 
Le procureur, qui a évoqué un contexte de "violences préalables", avait demandé que la peine soit assortie d'un mandat de dépôt, compte tenu du "passif" du rappeur. Rohff, de son vrai nom Housni Mkouboi, est actuellement sous contrôle judiciaire dans le cadre d'une autre affaire. Il attend d'être jugé pour "violences aggravées" commises lors d'une bagarre en avril 2014 dans une boutique distribuant les vêtements de la marque de son rival Booba, à Paris.