Le procès de Christophe Galtier pour discrimination et harcèlement moral doit débuter le 15 décembre prochain devant le tribunal correctionnel de Nice. L’ancien entraîneur du PSG est accusé par son ancien directeur sportif de l’époque à l’OGC Nice, Julien Fournier. Dans son édition du mardi 5 décembre, le journal l’Équipe révèle des détails et des propos qu’auraient tenu Galtier à certains de ses joueurs et anciens dirigeants.
Christophe Galtier est soupçonné de propos discriminatoires à l’encontre de ses joueurs lorsqu’il entraînait l’OGC Nice. Dans son édition du jour, le journal l’Équipe dévoile des informations du dossier. Entendu dans cette affaire, le Guyanais Jean-Clair Todibo -joueur sous Christophe Galtier à Nice de 2021 à 2022- aurait déclaré aux enquêteurs avoir subi des pressions de Galtier pour rompre son ramadan. Les motifs avancés par son entraineur de l’époque étaient le calendrier chargé et les échéances sportives cruciales à venir. À ce moment, Nice était second du classement de Ligue 1.
Todibo décrit comme un "salafiste"
Selon les informations dévoilées par le quotidien sportif, le Guyanais aurait aussi confié lors de son audition des propos qui lui auraient été rapportés. Ainsi, il déclare aux enquêteurs avoir appris par personnes interposées que son entraîneur de l’époque le décrivait comme "un salafiste et un extrémiste". Christophe Galtier n’aurait aussi pas supporté que le défenseur international français se présente un jour à l’entraînement vêtu d’une " tenue traditionnelle ".
Autres anecdotes qui s’ajoutent au dossier à charge contre l’entraineur français, lors d’un match de préparation en juillet 2021, il aurait alors déclaré à Todibo et un autre coéquipier de nationalité ivoirienne, "jamais, vous ne faites ça ici, on n’est pas dans le 9-3 ".
Dans cette affaire, qui le suit depuis maintenant un an, Christophe Galtier se défend de tout propos racistes et attend avec impatience son procès pour enfin dire "sa vérité". Il encourt une peine de trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.