Après avoir retrouvé leur famille, les voyageurs, dont de nombreux enfants, ont raconté leur calvaire, fatigués par leur longue épopée.
A Orly, Fin du calvaire pour les passagers d'air Caraibes après plus de 30 heures de voyage. #Guyane #Martinique pic.twitter.com/93Rgkz8Oh1
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"C’est long, nous étions entassés, et on n'avait vraiment pas d’information. Il a fallu faire pression sur des hôtesses portugaises qui ne parlaient pas un mot de français pour qu’elles aillent nous chercher le commandant de bord et faire bouger les choses. On a longtemps attendu l’eau et la nourriture. Ensuite, on a pu aller dans un hôtel pour manger un repas vers 20h30, et à minuit, on a dû repartir dans le hall de l’aéroport pour y dormir", témoigne Joan, un Martiniquais, à la1ere.fr.
"Nous avons été hébergés à l'hôtel car nous étions mineurs. Mais les adultes ont dormi dans le hangar" #AirCaraibes pic.twitter.com/t1tDYLtf6C
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"Nous, on était à l’hôtel parce qu’on était mineurs, mais tous les autres passagers ont dormi dans l’aérogare sur le sol, il y avait des bébés, des familles… On n'avait rien à manger au début, heureusement mon frère avait un peu d’argent donc il a pu aller au snack. J’ai prévenu ma famille par téléphone, mais je n’avais presque plus de batteries… On est content d’être arrivés", souffle une jeune fille voyageant seule avec son frère avant d'être récupérés par leur mère.
Les proches informés via les réseaux sociaux
À Paris, les familles attendaient dans l'anxiété depuis la veille au matin. Certains reprochent à Air Caraïbes de ne pas les avoir informés de la situation. "Nous avons dû aller chercher des nouvelles sur Twitter et Facebook. Nous avons tenté de joindre la compagnie, sans succès. Heureusement, ma fille de 5 ans va bien", confie Anna, soulagée.Sandrine a été rassurée par son mari. "Heureusement qu'il avait un téléphone. Rien de la part de la compagnie", déplore-t-elle. "Une amie m'a hébergée pour la nuit à Paris. Tout est bien qui finit bien".
"Confort rudimentaire"
Du côté de la compagnie aérienne, on estime avoir fait de son mieux pour accompagner les voyageurs, concédant "un confort rudimentaire à l'aéroport" de Lajes aux Açores.Selon Air Caraïbes, "le vol TX 585 n'avait pas d'autres choix que de se poser sur un aéroport militaire des Açores, question de legislation"
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Air Caraïbes "Nous avons appliqué le principe de précaution après le malaise d'une passagère.Il fallait dérouter sur l'aéroport le + proche"
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Air Caraïbes annonce "réflechir aux possibilités d'essayer de changer la législation pour pouvoir dérouter un peu plus loin, dans des aéroports adaptés, pour pouvoir fournir les meilleurs services à ses passagers".
Regardez le reportage de France Ô :