"Air cocaïne" : le procureur dominicain veut des "mesures coercitives" contre Naudin

Christophe Naudin (barbu) à son arrivée à Saint Domingue, après avoir été extradé d'Egypte
Le parquet dominicain a réclamé samedi des "mesures coercitives", pouvant aller jusqu'à une détention provisoire, à l'encontre du Français Christophe Naudin, extradé d'Egypte pour son implication dans l'évasion de deux pilotes français condamnés pour trafic de drogue.
C’est mardi que la justice dominicaine a décidé de fixer l’audience devant un juge du Français Christophe Naudin, extradé d'Egypte pour son implication dans l'évasion de deux pilotes français condamnés pour trafic de drogue, a indiqué un procureur hier. "Le magistrat Milciades Guzman (en charge du dossier) va déposer une requête de mesure coercitive (pour l') affaire Naudin", a déclaré la responsable de la communication du Procureur général de la République, Tessie Sanchez.
    

Mesures coercitives       

Le procureur est arrivé samedi au Palais de justice de Saint-Domingue, la capitale dominicaine, afin de déposer une demande formelle, a constaté un vidéaste de l'AFP. Les "mesures coercitives" en question peuvent aller d'une libération sous caution avec obligation de se présenter régulièrement devant un juge à un placement en détention provisoire pour une durée comprise entre trois mois et un an.
 

Extradé d'Egypte          

Criminologue et spécialiste de la sûreté aérienne, Christophe Naudin âgé de 53 ans a été extradé jeudi d'Egypte vers la République dominicaine, qui avait émis un mandat d'arrêt fin novembre pour sa participation à l'évasion des pilotes français Pascal Fauret et Bruno Odos, condamnés à 20 ans de prison pour trafic de drogue dans l'affaire dite "Air Cocaïne".
 

Valises remplies de cocaïne

Les deux pilotes avaient été arrêtés en mars 2013 par les autorités dominicaines, aux commandes d'un avion de location chargé de valises contenant 680 kg de cocaïne. Anciens militaires reconvertis dans l'aviation d'affaires, ils ont toujours clamé leur innocence et ont fui vers la France le 28 octobre, alors qu'ils attendaient l'examen de leur appel.
     

Aymeric Chauprade      

Leur condamnation a été confirmée en appel le 11 février par la justice dominicaine. Un autre mandat d'arrêt, également émis fin novembre par la République dominicaine, vise le député européen Aymeric Chauprade et Pierre Malinowski, qui était alors assistant parlementaire à Strasbourg de M. Chauprade et de l'ancien président du Front national (extrême droite) Jean-Marie Le Pen, pour leur implication présumée dans l'évasion.