Perroquets tristes et grenouilles déprimées : le sort de ces animaux est un marqueur inattendu des conséquences à long terme de l'ouragan Maria, qui a ravagé il y a un an l'île de la Dominique.
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Ses forêts verdoyantes reprennent peu à peu des couleurs après la pire destruction de l'histoire récente de cette île située entre la Guadeloupe et la Martinique, incitant au retour d'espèces fascinantes. Mais la présence des emblèmes de la Dominique, les perroquets sisserou et les grenouilles "poulets des montagnes" -de leur surnom anglais "mountain chicken frogs"- est encore rare dans les feuillages.
"L'impact sur leur habitat affecte tout, de leurs habitudes alimentaires à leurs niveaux de stress et la façon dont ils interagissent", explique à l'AFP Bradley Guye, responsable forestier. Le sisserou, dessiné au coeur du drapeau de la Dominique, a été sévèrement décimé par les vents de Maria dépassant les 250 km/h : selon M. Guye, la moitié des 400 perroquets laissés dans la nature ont ainsi pu disparaître. Impossible cependant d'indiquer un chiffre précis, la plupart de la région boisée étant difficile d'accès.
Avec le passage de Maria, les arbres fruitiers, nourriture primordiale pour ces perroquets, ont été décimés. Pommes, poires et raisins ont donc été acheminés spécialement pour eux et déposés dans la nature ou dans un centre de reproduction dans la capitale Roseau. Cet établissement veut augmenter le nombre des perroquets mais aussi de grenouilles.
L'amphibien, autrefois plat national, tient son surnom "mountain chicken" de son goût de poulet. Mais une maladie mortelle a mené cette grenouille jusqu'au danger d'extinction ces dernières années. Surnommés "crapauds", en référence au terme français, ces grenouilles, anormalement grandes, se reproduisent dans des terriers souterrains plutôt que dans l'eau, avec un coassement particulier précédant l'accouplement.
"Nous nous sommes rendus sur leurs sites habituels et nous avons entendu leurs appels donc on sait qu'il y a toujours de l'activité", raconte M. Guye. "Mais leur habitat a été gravement endommagé". "Leur maladie de peau associée à l'ouragan signifie que leur condition est très précaire", ajoute-t-il.
"Notre faune est une ressource fondamentale de notre culture et de nos traditions et nous travaillons dur pour protéger nos forêts", glisse le responsable forestier. "Sans elle, les enfants d'aujourd'hui ne sauraient pas ce qu'est un poulet des montagnes ou un agouti. Je veux que mes enfants et mes petits-enfants l'apprennent aussi".
"L'impact sur leur habitat affecte tout, de leurs habitudes alimentaires à leurs niveaux de stress et la façon dont ils interagissent", explique à l'AFP Bradley Guye, responsable forestier. Le sisserou, dessiné au coeur du drapeau de la Dominique, a été sévèrement décimé par les vents de Maria dépassant les 250 km/h : selon M. Guye, la moitié des 400 perroquets laissés dans la nature ont ainsi pu disparaître. Impossible cependant d'indiquer un chiffre précis, la plupart de la région boisée étant difficile d'accès.
Se remettre de l'impact
Un an après, pour les perroquets qui restent, il faut encore se remettre de l'impact de l'ouragan Maria. "Certains animaux, simplement comme les humains, veulent se sentir aimés et consolés quand ils ont connu un traumatisme, ce qui peut mener à un accouplement démesuré", avance Bradley Guye. "Et certains veulent juste se cacher et ne voir personne".Avec le passage de Maria, les arbres fruitiers, nourriture primordiale pour ces perroquets, ont été décimés. Pommes, poires et raisins ont donc été acheminés spécialement pour eux et déposés dans la nature ou dans un centre de reproduction dans la capitale Roseau. Cet établissement veut augmenter le nombre des perroquets mais aussi de grenouilles.
La grenouille "mountain chicken"
L'amphibien, autrefois plat national, tient son surnom "mountain chicken" de son goût de poulet. Mais une maladie mortelle a mené cette grenouille jusqu'au danger d'extinction ces dernières années. Surnommés "crapauds", en référence au terme français, ces grenouilles, anormalement grandes, se reproduisent dans des terriers souterrains plutôt que dans l'eau, avec un coassement particulier précédant l'accouplement. "Nous nous sommes rendus sur leurs sites habituels et nous avons entendu leurs appels donc on sait qu'il y a toujours de l'activité", raconte M. Guye. "Mais leur habitat a été gravement endommagé". "Leur maladie de peau associée à l'ouragan signifie que leur condition est très précaire", ajoute-t-il.
"L'île nature"
L'ouragan Maria, qui le 18 septembre 2017 a tué des dizaines de personnes et causé des dégâts à hauteur de 1,3 milliard de dollars sur l'île des Petites Antilles, ne pourra jamais être oublié par les habitants. "L'île nature" tient son surnom de ses forêts, sa ressource primordiale. Et les responsables environnementaux sont optimistes après des observations de plusieurs espèces, comme les agoutis, des petits rongeurs, et espèrent commencer un inventaire de la faune en janvier."Notre faune est une ressource fondamentale de notre culture et de nos traditions et nous travaillons dur pour protéger nos forêts", glisse le responsable forestier. "Sans elle, les enfants d'aujourd'hui ne sauraient pas ce qu'est un poulet des montagnes ou un agouti. Je veux que mes enfants et mes petits-enfants l'apprennent aussi".