Un ancien haut fonctionnaire de la police haïtienne, célèbre pour avoir mené un coup d'Etat en 2004 et récemment élu sénateur, a plaidé coupable lundi aux États-Unis de blanchiment d'argent provenant d'un trafic de drogue, ont déclaré des responsables américains.
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Guy Philippe, 49 ans, est accusé d'avoir reçu des pots-de-vin de trafiquants de drogue et entamé une procédure de plaider coupable devant un tribunal de Miami, où il est détenu depuis son arrestation et son extradition d'Haïti au mois de janvier. Il encourt une peine de 20 ans de prison. La sentence sera prononcée par un juge le 5 juillet, selon un communiqué du département de la Justice des États-Unis.
Guy Philippe a été élu au parlement haïtien en novembre. Il entretenait des liens étroits avec le nouveau président du pays, Jovenel Moise. En 2004, il avait aidé à mener une rébellion armée contre le président Jean-Bertrand Aristide, qui a été forcé de fuir le pays.
L'homme a plaidé coupable lundi d'avoir abusé de son poste d'officier de police de haut rang pour protéger des cargaisons de stupéfiants vers les États-Unis entre 1999 et 2003, en échange de pots-de-vin de totalisant entre 1,5 million et 3,5 millions de dollars, selon le communiqué. M. Philippe "a admis avoir accepté des pots-de-vin (...) et aidé un trafic de drogue qui a amené de la cocaïne à Miami", a déclaré Kelly Jackson, un agent du service fiscal américain (IRS) à Miami, chargé d'enquêtes criminelles.
Selon le communiqué, Guy Philippe a transféré 376.000 dollars provenant des ventes de cocaïne sur son compte bancaire commun à Miami, depuis des banques en Haïti et en Équateur, en utilisant des noms d'emprunt. Il a également admis avoir déposé 70.000 dollars sur son compte en plusieurs virements inférieurs au seuil de 10.000 dollars qui déclenche des contrôles automatiques aux États-Unis.
Guy Philippe a été élu au parlement haïtien en novembre. Il entretenait des liens étroits avec le nouveau président du pays, Jovenel Moise. En 2004, il avait aidé à mener une rébellion armée contre le président Jean-Bertrand Aristide, qui a été forcé de fuir le pays.
Pots-de-vin
Il a été arrêté en Haïti le 5 janvier, sous le coup d'accusations des autorités américaines anti-drogue depuis 2005, et transféré en Floride le lendemain - trois jours seulement avant sa prestation de serment en tant que sénateur, ce qui lui aurait donné une immunité judiciaire.L'homme a plaidé coupable lundi d'avoir abusé de son poste d'officier de police de haut rang pour protéger des cargaisons de stupéfiants vers les États-Unis entre 1999 et 2003, en échange de pots-de-vin de totalisant entre 1,5 million et 3,5 millions de dollars, selon le communiqué. M. Philippe "a admis avoir accepté des pots-de-vin (...) et aidé un trafic de drogue qui a amené de la cocaïne à Miami", a déclaré Kelly Jackson, un agent du service fiscal américain (IRS) à Miami, chargé d'enquêtes criminelles.
Maison en Floride
Il s'est en partie servi de cet argent pour corrompre d'autres policiers haïtiens et des personnels de sécurité pour s'assurer de leur coopération, selon le ministère de la Justice. Il a également utilisé sa part pour acheter une maison en Floride et pour ses dépenses avec sa famille sur le sol américain.Selon le communiqué, Guy Philippe a transféré 376.000 dollars provenant des ventes de cocaïne sur son compte bancaire commun à Miami, depuis des banques en Haïti et en Équateur, en utilisant des noms d'emprunt. Il a également admis avoir déposé 70.000 dollars sur son compte en plusieurs virements inférieurs au seuil de 10.000 dollars qui déclenche des contrôles automatiques aux États-Unis.