La sixième extinction de masse sur Terre est plus rapide que prévu et se traduit par un "anéantissement biologique" de la vie sauvage, alerte une nouvelle étude. Plus de 30% des espèces de vertébrés sont en déclin, à la fois en termes de population et de répartition géographique.
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Les chercheurs ont dressé la carte de la répartition géographique de 27.600 espèces d'oiseaux, amphibiens, mammifères et reptiles, un échantillon représentant près de la moitié des vertébrés terrestres connus. Ils ont analysé les baisses de population dans un échantillon de 177 espèces de mammifères de 1900 à 2015.
Des mammifères très touchés
Sur ces 177 mammifères, tous ont perdu au moins 30% de leurs aires géographiques et plus de 40% en ont perdu plus de 80%. Les mammifères d'Asie du Sud et du Sud-Est sont particulièrement touchés: toutes les espèces de gros mammifères analysées y ont perdu plus de 80% de leur aire géographique, indiquent les chercheurs dans un communiqué accompagnant l'étude.
Disparition de leur habitat
Le déclin des animaux sauvages est attribué principalement à la disparition de leur habitat, à la surconsommation des ressources, la pollution ou le développement d'espèces invasives et de maladies. Le changement climatique pourrait aussi y contribuer de plus en plus. Ce mouvement s'est récemment accéléré.
Surpopulation et surconsommation
Cette "perte massive" en termes de populations et d'espèces "est un prélude à la disparition de nombreuses autres espèces et au déclin des écosystèmes qui rendent la civilisation possible", avertit l'auteur principal de l'étude, Gerardo Ceballos, de l'Université nationale autonome du Mexique. Les chercheurs appellent à agir contre les causes du déclin de la vie sauvage, notamment la surpopulation et la surconsommation.