Annick Girardin a confirmé sur Mayotte La1ère sa volonté de se rendre à Mayotte dès lundi, mais la ministre impose néanmoins une condition à ce déplacement : "dès que la rentrée scolaire sera organisée, dès que le dialogue sera possible".
La ministre des Outre-mer Annick Girardin a confirmé dans le journal de Mayotte La1ère, ce vendredi 9 mars, son intention de se rendre dès lundi à Mayotte pour tenter de désamorcer la crise qui paralyse l'île depuis maintenant trois semaines. Annick Girardin avance néanmoins deux conditions à ce déplacement, sur lesquelles elle n'entend pas déroger :
Regardez l'interview d'Annick Girardin dans le journal de Mayotte La1ère
Mayotte est secouée depuis plus de deux semaines par un mouvement de contestation populaire, avec manifestations et barrages routiers, pour protester contre l'insécurité, notamment aux abords des établissements scolaires, et plus largement contre la forte immigration clandestine provenant des Comores, à 70 km de ses côtes.
Je me rendrai à Mayotte dès que la rentrée des classes sera organisée et qu'elle se passera bien, mais aussi dès que le dialogue pourra être possible avec les membres des différents collectifs et aussi avec l'ensemble des élus du territoire.
Les conditions d'une sécurité possible
Et la ministre de rappeler que depuis deux semaines elle travaille sur "les conditions de mise en sécurité des établissements scolaires, des transports, mais aussi de la lutte contre l'immigration illégale pour pouvoir avant de venir être certaine des engagements forts du gouvernement qui sont aujourd'hui au rendez-vous... On a aujourd'hui les conditions d'une sécurité possible à Mayotte." La ministre a également insisté sur les annonces du gouvernement en indiquant que "trois escadrons de gendarmes mobiles étaient aujourd'hui sur place. Deux autres arriveront en début de semaine prochaine."1000 personnes sont en mesure d'intervenir sur le territoire pour assurer la sécurité et lutter contre l'immigration.
Maintenir les écoles fermées, "une grave erreur"
Les conditions de son déplacement à Mayotte reposent notamment sur l'attitude de certains maires qui ont annoncé leur intention de ne pas ouvrir des écoles lundi. "Il me semble que ce serait une grave erreur", indique la ministre qui rappelle que beaucoup d'élèves "ont des examens dans trois mois".La notion de différenciation
La ministre s'est également défendue de vouloir remettre en cause la départementalisation de Mayotte. "La départementalisation qui consiste à faire du copier-coller entre un département des Outre-mer, quel qu'il soit, et un département français est une erreur. Nous avons tous des spécificités... Le président de la République va introduire dans la Constitution la notion de différenciation...Chacun doit voir comment il peut traiter la différenciation en demandant des compétences supplémentaires ou en renégociant certaines compétences avec le territoire".Regardez l'interview d'Annick Girardin dans le journal de Mayotte La1ère
Mayotte est secouée depuis plus de deux semaines par un mouvement de contestation populaire, avec manifestations et barrages routiers, pour protester contre l'insécurité, notamment aux abords des établissements scolaires, et plus largement contre la forte immigration clandestine provenant des Comores, à 70 km de ses côtes.