La quasi-totalité des lycées et collèges de Guadeloupe et de Martinique étaient bloqués jeudi, dans le cadre de la mobilisation contre les réformes du bac et des retraites.
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Alors que le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer, interpellé mardi à l'Assemblée sur la mobilisation contre la réforme du bac, a assuré que "dans tout l'Outre-mer, tout se passe bien", la situation est très tendue aux Antilles.
En Martinique, 100% des collèges et lycées étaient bloqués jeudi, a indiqué Valérie Vertale-Loriot, cosecrétaire académique du SNES Martinique, précisant qu'une majorité était déjà bloquée "depuis 10 jours". Plus d'une centaine de manifestants ont bloqué le rectorat jeudi matin, empêchant les services de fournir des chiffres sur le mouvement. Le rectorat a cependant confirmé que la plupart des établissements étaient bloqués la veille.
"Cela faisait trois ans qu'on avait pas connu un tel mouvement", lors de la mobilisation "pour les contrats aidés", a précisé Valérie Vertale-Loriot. "Ce n'est pas seulement une insatisfaction des réformes des retraites et du lycée qui s'exprime. C'est une insatisfaction de Jean-Michel Blanquer (...) On ne nous écoute pas, on nous impose tout (...). On ne peut pas continuer avec ce système qui nous écrase", a-t-elle poursuivi.
"Nous restons mobilisés pour bien faire comprendre (...) qu'il est hors de question que cette réforme des retraites passe", a expliqué à l'AFP Eddy Ségur, du syndicat SNES-FSU. "Tout est bloqué", affirme-t-il. Selon le rectorat, 85% des collèges et lycées et 50% des écoles étaient fermés.
Pour ce vendredi, les syndicats appellent à un nouveau blocage des établissements scolaires.
Le contrôle continu se passe bien dans la grande majorité des lycées.
— Jean-Michel Blanquer (@jmblanquer) January 21, 2020
Les quelques désordres sont le fait de groupes qui commettent des actions illégales.
Ce qu’ils font est grave vis-à-vis des élèves. Cela reste limité & nous traitons au cas par cas dans l’intérêt des lycéens: https://t.co/xXlMoCzAwR
100% des collèges et lycées bloqués
En Martinique, 100% des collèges et lycées étaient bloqués jeudi, a indiqué Valérie Vertale-Loriot, cosecrétaire académique du SNES Martinique, précisant qu'une majorité était déjà bloquée "depuis 10 jours". Plus d'une centaine de manifestants ont bloqué le rectorat jeudi matin, empêchant les services de fournir des chiffres sur le mouvement. Le rectorat a cependant confirmé que la plupart des établissements étaient bloqués la veille."Cela faisait trois ans qu'on avait pas connu un tel mouvement", lors de la mobilisation "pour les contrats aidés", a précisé Valérie Vertale-Loriot. "Ce n'est pas seulement une insatisfaction des réformes des retraites et du lycée qui s'exprime. C'est une insatisfaction de Jean-Michel Blanquer (...) On ne nous écoute pas, on nous impose tout (...). On ne peut pas continuer avec ce système qui nous écrase", a-t-elle poursuivi.
Suppression de postes
S'ajoute aussi un mécontentement à la suite des "51 suppressions de postes pour la rentrée prochaine". En Guadeloupe, l'ensemble des établissements scolaires connaît également des perturbations depuis plusieurs jours : mobilisés principalement contre la réforme des retraites, de nombreux lycées, collèges et écoles sont encore restés fermés jeudi. Dans la matinée, l'intersyndicale SPEG-UNSA a organisé une opération escargot jusqu'au rectorat."Nous restons mobilisés pour bien faire comprendre (...) qu'il est hors de question que cette réforme des retraites passe", a expliqué à l'AFP Eddy Ségur, du syndicat SNES-FSU. "Tout est bloqué", affirme-t-il. Selon le rectorat, 85% des collèges et lycées et 50% des écoles étaient fermés.
Cadenas sur les grilles
Depuis le 16 janvier, de nombreuses écoles se retrouvent obstruées chaque matin par des poses de cadenas sur les grilles, voire de la colle dans les serrures. Les enfants sont souvent obligés de repartir avec leurs parents. Les enseignants sont également mobilisés contre la suppression annoncée de 72 postes dans le secondaire. "Nous parlons principalement des retraites, mais (...) nos bases nous rapportent aussi des conditions de travail difficiles et une application compliquée de la réforme du bac", explique Eddy Segur.Pour ce vendredi, les syndicats appellent à un nouveau blocage des établissements scolaires.