Une chance pour la Guyane
C'est ainsi que s'exprime en 1968 Guy Kramer, premier directeur du Centre Spatial Guyanais, lorsqu'il évoque la construction du centre et l'expansion de la ville de Kourou.
Kourou, petite ville située sur la côte guyanaise, est choisie dès les années 1960 par le gouvernement français, pour accueillir un Centre Spatial. Sa situation géographique proche de l'équateur, l'ouverture sur l'océan et son climat stable justifient ce choix stratégique.
En 1966, c'est le début des travaux. Là où il la jungle était omniprésente, une ville avec ses quartiers va émerger. En 1968, on compte déjà plus de 3.000 habitants, contre 650 au début du chantier.
En avril 1968, l'ORTF propose un reportage sur le tout nouveau Centre spatial, qui s'apprête à effectuer le premier lancement d'une fusée-sonde.
Extraits :
Un premier lancement réussi
Le 9 avril 1968, le Centre Spatial Guyanais effectue son premier lancement, une fusée Véronique "VERnon électrONIQUE". Il s'agit d'une fusée-sonde, qui permet de faire des mesures et des expériences dans la haute atmosphère. Nous sommes encore bien loin d'Europa, et bien plus d'Ariane. Trente après ce premier lancement, on se souvient avec émotion de ces années, où le projet spatial ne semblait être qu'un pari technologique.
Un reportage de RFO Guyane, diffusé le 7 avril 1998 :
Cinquante ans plus tard, une base de lancement européenne
En 1973, les pays membres de l'Agence spatiale européenne (ESA) souhaitent disposer d'installations de lancement propres. La décision est prise de les construire au Centre spatial guyanais, alors propriété de la France placée sous la responsabilité du CNES. Le Centre Spatial Guyanais est choisi comme lieu d'accueil du projet de lanceur européen, Ariane.
Depuis 1979, plus d'une centaine de lancements ont été effectués. Le centième, une fusée Ariane 5, est effectué en 2018, cinquante ans, après celui de la fusée Véronique.
Si aujourd'hui la présence du Centre spatial à Kourou paraît évidente, il n'en a pas toujours été ainsi. Sa construction a exigé un coût humain qu'on ne mesure pas toujours à la vue des avancées technologiques et scientifiques.
En 2018, certains s'en souviennent, dans ce reportage de Guyane 1ère, le 9.avril 2018 :