Archives d'Outre-mer : la mulâtresse Solitude, "Vivre libre ou mourir"

Une statue de la mulâtresse Solitude est érigée sur le boulevard des Héros aux Abymes en Guadeloupe. Elle est l’œuvre du sculpteur guadeloupéen Jacky Poulier.
Un "Jardin Solitude" est inauguré ce samedi 26 septembre 2020 à Paris, dans le XVIIè arrondissement. Hommage à cette femme symbole de la résistance guadeloupéenne à l'esclavagisme. Qui était Solitude ? Réponse dans nos archives d'Outre-mer. 
Ce samedi 26 septembre 2020, la maire de Paris Anne Hidalgo  inaugure le "Jardin Solitude". Il est située sur les pelouses de la place du Général Catroux, dans le XVIIè arrondissement de la capitale. La mairie de Paris rend ainsi hommage à une héroîne, symbole de la résistance guadeloupéenne à l'esclavagisme. 
 

Qui était Solitude ?

Solitude est née 1772. Elle est l'enfant d'une esclave violée par le capitaine blanc d'un navire négrier. Elle-même esclave, la jeune femme se joint en 1802 au combat du commandant Delgrès et des autres marrons, lorsque Napoléon ordonne que l'esclavage soit rétabli en Guadeloupe.  Face au général Richepance, chargé de mâter l'insurrection, Solitude et ses compagnons résistent, les armes à la main. Leur devise : "Vivre libre ou mourir". 
 

Pendue en 1802

La mulâtresse Solitude est finalement capturée par l'armée. Enceinte, elle est jetée en prison. Les militaires attendent qu'elle donne naissance à son enfant pour l'exécuter. Elle est pendue le 29 novembre 1802, au lendemain de son accouchement.
En 2002, à l'occasion du 200è anniversaire de la mort de Solitude, RFO Martinique lui consacrait ce reportage : 
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Une statue en Guadeloupe

Bien avant l'inauguration du jardin qui porte désormais son nom à Paris, une statue à l'effigie de Solitude a été érigée en Guadeloupe, dans la commune des Abymes, le 27 mai 1999, pour le 151è anniversaire de l'abolition de l'esclavage dans l'île.
Regardez le reportage ce jour-là de RFO Guadeloupe :
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