Médecins et infirmiers sont en ce moment en pleine lumière, suite à la crise sanitaire. Générosité et passion sont nécessaires pour exercer ce métier, parfois dans des conditions difficiles. Les Archives d'Outre-mer vous embarquent en tournée à Maré il y a trente ans, avec les médecins de l'île.
•
Maré est la plus méridionale des quatre îles qui composent l'archipel des Loyauté. Elle se divise en huit chefferies et vingt-neuf tribus. Les cultures maraîchères font sa renommée, elle est surtout très connue pour son igname.
A Maré, la santé n'est pas l'affaire du seul malade, mais une affaire de famille. Les proches sont présents, pas seulement en visite, mais pour vivre avec le patient. La cuisine par exemple, se fait en famille, dans un endroit prévu pour cela. Laprésence de la famille à l'hôpital est une constante et un des mécanismes qui servent à la guérison.
Avant que le premier médecin ne s'installe à Maré, dans les années soixante, c'étaient les missionnaires, catholiques ou protestants qui tenaient les dispensaires ou s'occupaient des soins en général.
Des "Vigiles de santé"
Le médecin est un personnage primordial dans ces territoires qui ne comptent pas d'hôpital, ni de specialistes. Les médecins de brousse ne sont pas tout à fait seuls. En effet, dans les années 90 on désignait des "Vigiles de santé", dans les tribus afin qu'ils soient le lien entre les habitants et le médecin. Ils servaient d'interprètes, - bien se faire comprendre lorsque l'on est souffrant est important -, mais pas seulement. Ils s'occupaient de suivre les patients aux traitements précis et parfois lourds. Ils suivent et informent les campagnes de vaccination. Un vrai travail de veille sanitaire, qui permettait le suivi sanitaire de la population. Ils étaient dans l'idéal un par tribu, et bénévoles. Leurs interventions dans les écoles permettaient d'informer et de sensibiliser les enfants aux diverses maladies et infections possibles. Ces vigiles de santé étaient ainsi un relais précieux entre les patients et les médecins en tournée.
Embarquez-vous pour la tournée de ces médecins de brousse avec ce reportage de RFO Nouvelle-Calédonie d'Alain CHABOT, tourné en septembre 1989.
Une situation différente aujourd'hui
A Maré on compte deux dispensaires, l'un à Tadine, avec un hôpital comptant vingt-six lits, et des consultations de tout type comme n'importe quel autre hôpital, mais sans doute avec des moyens différents.
L'autre dispensaire est au nord de l'île à la Roche. Aujourd'hui, ce dispensaire manque de personnel et n'assure plus que des soins infirmiers ou externes. La pénurie de médecins se ressent jusqu'aux îles du Pacifique.
Médecins de "brousse"
Pendant longtemps, la santé des habitants de Maré a été l'affaire de la médecine traditionnelle, les guérisseurs, "takata". La pharmacopée locale est riche en plantes médicinales, l'usage de celles-ci n'a d'ailleurs pas été totalement abandonné par les habitants de Maré. Les médecins qui travaillent sur l'île n'hésitent pas non plus à mêler les savoir-faire. Ils ont su avec le temps adapter leurs pratiques, et il n'est pas rare de soigner les patients avec les deux types de médecine.A Maré, la santé n'est pas l'affaire du seul malade, mais une affaire de famille. Les proches sont présents, pas seulement en visite, mais pour vivre avec le patient. La cuisine par exemple, se fait en famille, dans un endroit prévu pour cela. Laprésence de la famille à l'hôpital est une constante et un des mécanismes qui servent à la guérison.
Avant que le premier médecin ne s'installe à Maré, dans les années soixante, c'étaient les missionnaires, catholiques ou protestants qui tenaient les dispensaires ou s'occupaient des soins en général.
Des "Vigiles de santé"
Le médecin est un personnage primordial dans ces territoires qui ne comptent pas d'hôpital, ni de specialistes. Les médecins de brousse ne sont pas tout à fait seuls. En effet, dans les années 90 on désignait des "Vigiles de santé", dans les tribus afin qu'ils soient le lien entre les habitants et le médecin. Ils servaient d'interprètes, - bien se faire comprendre lorsque l'on est souffrant est important -, mais pas seulement. Ils s'occupaient de suivre les patients aux traitements précis et parfois lourds. Ils suivent et informent les campagnes de vaccination. Un vrai travail de veille sanitaire, qui permettait le suivi sanitaire de la population. Ils étaient dans l'idéal un par tribu, et bénévoles. Leurs interventions dans les écoles permettaient d'informer et de sensibiliser les enfants aux diverses maladies et infections possibles. Ces vigiles de santé étaient ainsi un relais précieux entre les patients et les médecins en tournée.
Embarquez-vous pour la tournée de ces médecins de brousse avec ce reportage de RFO Nouvelle-Calédonie d'Alain CHABOT, tourné en septembre 1989.
Une situation différente aujourd'hui
A Maré on compte deux dispensaires, l'un à Tadine, avec un hôpital comptant vingt-six lits, et des consultations de tout type comme n'importe quel autre hôpital, mais sans doute avec des moyens différents.
L'autre dispensaire est au nord de l'île à la Roche. Aujourd'hui, ce dispensaire manque de personnel et n'assure plus que des soins infirmiers ou externes. La pénurie de médecins se ressent jusqu'aux îles du Pacifique.