Archives d'Outre-mer - 2012 : enlèvement de Francis Collomp au Nigéria

Jean-Marc Ayrault accueillant Francis Collomp à l'aéroport de Villacoublay le 18 novembre 2013
Les obsèques de Francis Collomp, décédé le 12 juin, ont lieu ce samedi à La Réunion. Dans les archives d'Outre-mer, retour sur son enlèvement, le 19 décembre 2012 au Nigeria par le groupe islamiste Ansaru ainsi que sur sa libération onze mois plus tard, le 16 novembre 2013 lorsqu'il s'est enfuit.

19 décembre 2012 : enlèvement lors d'une violente attaque au Nigeria 

Le 19 décembre 2012, jour de son anniversaire, Francis Collomp, ingénieur en électricité est enlevé à Rimi, dans l'Etat de Katsina, frontalier du Niger. Deux de ses gardes du corps et un voisin de sa résidence sont tués lors d'une attaque menée par une trentaine de ravisseurs, se revendiquant du groupe islamiste Ansaru. Dans la commune du Port, sa femme et sa belle-famille sont bouleversées. 
 

On a entendu le président dire qu'on fera tout pour libérer notre ressortissant, notre compatriote. J'espère qu'il y aura un dénouement heureux. 

- Gilda Marbois, belle-soeur de Francis Collomp

Regarder ce reportage de Réunion la 1ère de Laurent Pirotte qui relate les conditions de l'enlèvement de Francis Collomp ainsi que la réaction de ses proches réunionnais diffusé le 24/12/2012 : 
 
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Arrivée à l'aéroport de Villacoublay

Francis Collomp arrive en Métropole le lundi 18 novembre 2013. Il est accueilli sur la base aérienne militaire de Villacoublay par le Premier Ministre de l'époque, Jean-Marc Ayrault. Très amaigri par ses onze mois de captivité, il a malgré tout le sourire lors de sa descente d'avion. Sa soeur et son frère l'attendent en bas de la passerelle. Il rejoint l'hôpital du Val-de-Grâce pour une série d'examens médicaux. Ses proches commencent à lever le voile sur les conditions de son évasion. En 2015, Francis Collomp en fera lui le récit dans un livre intitulé "L'Evasion".
 

Il a préparé son coup, son départ, travaillé en faisant du sport dans la chambre et surveillé les allées et venues de ses goeliers pour pouvoir opérer au meilleur moment. 
- Denis Collomp

 

Depuis quelque temps, il n'avait plus qu'un seul gardien, il a donc saisi l'opportunité, il avait observé le mode de fermeture et c'était rendu compte que les verrous étaient en très mauvais état. Il avait conservé de l'huile de palme de façon à huiler les mécanismes et à les affaiblir à la fois. C'est comme ça qu'il a réussi non seulement à s'évader mais ensuite à enfermer son geolier dans sa cellule.
- Colette Collomp


Regardez ce reportage d'Henri Hélie relatant le retour en métropole de Francis Collomp après son incroyable évasion diffusé le 18/11/2013: 

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