Julie Depeyre-Grimaldi, étudiante en cinéma d’animation, a réalisé un film sur les tirs nucléaires à Moruroa dans le cadre de son projet de fin d’études.
Rien ne prédisposait Julie Depeyre-Grimaldi, diplômée des métiers d’arts, section cinéma d’animation au lycée Marie Curie de Marseille, à consacrer sa dernière année d’études aux essais nucléaires en Polynésie. La jeune femme de 21 ans est née à Marseille, elle n’est pas originaire de l’archipel et n’y a jamais mis les pieds.
"J’avais envie de parler de nature et de sa détérioration par l’homme, et j’aimais aussi beaucoup l’esthétique de la Polynésie, les plantes, le bleu, la mer… ", explique-t-elle. Julie n’avait jamais entendu parler des essais avant d’effectuer des recherches sur la Polynésie. "Au lycée, à l’école, on n’a jamais abordé ce sujet ".
En janvier dernier, une étudiante d’origine polynésienne est venue visiter l’école de Julie et a découvert son projet de film d’animation sur les essais nucléaires. "Elle était très contente qu’il y ait un film sur ce sujet là, parce que c’est quelque chose dont on ne parle pas, confie-t-elle. Elle était super touchée, et moi aussi ça m’a beaucoup touchée et ça m’a super motivée pour le terminer. Je ne sais plus du tout son nom, mais si je la retrouve, je lui dirai : merci !"
Grâce à Arearea, Julie a obtenu son diplôme. Elle cherche désormais à faire circuler son film dans des festivals de films d’animation.
Ecoutez le reportage de Tessa Grauman sur le film Arearea
"J’avais envie de parler de nature et de sa détérioration par l’homme, et j’aimais aussi beaucoup l’esthétique de la Polynésie, les plantes, le bleu, la mer… ", explique-t-elle. Julie n’avait jamais entendu parler des essais avant d’effectuer des recherches sur la Polynésie. "Au lycée, à l’école, on n’a jamais abordé ce sujet ".
Un an de travail
Pour réaliser son film, Julie a passé quatre mois à faire des recherches graphiques et historiques sur la Polynésie et les essais nucléaires. Puis le reste de l’année scolaire à réaliser son film, avec l’aide de ses professeurs et d’un étudiant en musique. "C’est un sujet historique, donc je ne peux pas raconter n’importe quoi, même si dans mon film je ne me place ni dans un temps précis, ni dans un lieu existant ", souligne-t-elle.Le pitch
Le film suit un chien qui se promène dans une île paradisiaque, trempe ses pattes dans l’eau turquoise et traverse un village paisible. Mais certains indices - la présence de militaires, et l’ombre d’un ballon dirigeable dans le ciel - laissent présager le pire… Le film se termine par des photos d’archives du temps des essais nucléaires en Polynésie.Une île imaginaire
Arearea est une représentation fantasmagorique de l’atoll de Moruroa. "J’ai vraiment pris l’archétype de l’île polynésienne, avec ses montagnes, ses plages, et j’ai un peu créé mon île imaginaire, avec des gens et des animaux, ce qui n’est pas le cas de Moruroa".Ça m’a super motivée pour le terminer
En janvier dernier, une étudiante d’origine polynésienne est venue visiter l’école de Julie et a découvert son projet de film d’animation sur les essais nucléaires. "Elle était très contente qu’il y ait un film sur ce sujet là, parce que c’est quelque chose dont on ne parle pas, confie-t-elle. Elle était super touchée, et moi aussi ça m’a beaucoup touchée et ça m’a super motivée pour le terminer. Je ne sais plus du tout son nom, mais si je la retrouve, je lui dirai : merci !"
Grâce à Arearea, Julie a obtenu son diplôme. Elle cherche désormais à faire circuler son film dans des festivals de films d’animation.
Ecoutez le reportage de Tessa Grauman sur le film Arearea
Arearea _ Julie Depeyre Grimaldi..mov