Art : la Guadeloupe représentée à Venise dans le cadre de la Biennale, du 11 mai au 24 novembre

"Le chariot des malheurs", par le peintre guadeloupéen Joël Nankin (photo)
Dans le cadre de la célèbre Biennale de Venise en Italie, un "Pavillon des îles de la Guadeloupe" sera ouvert du 11 mai au 24 novembre 2019 au Palazzo Mora et dans les Jardins de la Marinaressa. Trois artistes de Guadeloupe y exposeront leurs œuvres.
La Guadeloupe sera bien présente à Venise dans le cadre de la célèbre Biennale, du 11 mai au 24 novembre 2019. A l’initiative de l’agence de promotion de l’art contemporain Krystel Ann Art, trois plasticiens venus de l’archipel, Joël Nankin, François Piquet et Jean-Marc Hunt présenteront pour la première fois des œuvres inédites à l’exposition « Personal Structures-Identities » au sein du Pavillon des îles de la Guadeloupe qui sera ouvert au Palazzo Mora et au Giardino Della Marinaressa (Jardins de la Marinaressa) au cœur de la ville historique italienne.

Sous l’égide du Centre culturel européen (European Cultural Centre, ECC), les lieux d’exposition sont composés d'une salle de 44m2 à l’intérieur du Palazzo (palais) Mora, et de deux espaces en plein air dans les Jardins. Ces lieux attirent chaque année des centaines de milliers de visiteurs durant la Biennale. 
 

Les artistes

Joël Nankin
Agé de 64 ans, Joël Nankin (photo à la Une) est connu non seulement pour sa peinture mais également comme militant politique et fondateur du groupe musical et culturel Akiyo. Son engagement pour l’indépendance de la Guadeloupe lui vaudra d’être emprisonné de 1983 à 1989 pour « atteinte à l’intégrité du territoire français ». C’est en détention qu’il découvrira l’univers pictural, notamment à travers l’art haïtien. Dans ses œuvres, qui reflètent sa dimension humaniste et politique, Joël Nankin utilise des techniques mixtes avec encre, acrylique et peinture en bombe. Il dévoilera deux toiles à Venise dans le cadre de son projet intitulé Existence (« Egzistans » en créole).
 
"Strange Fruit", de Joël Nankin

François Piquet
Né en 1967 en région parisienne, François Piquet réside en Guadeloupe depuis l’année 2000. Ingénieur et designer multimédia, il a commencé sa pratique des arts visuels en Guadeloupe par un collectif de Street Art. Il réalise et combine des sculptures monumentales, des installations et des vidéos. Artiste reconnu sur le plan international, le Memorial ACTe de Pointe-à-Pitre et l'International Slavery Museum de Liverpool au Royaume Uni l’ont intégré à leurs collections permanentes. A Venise, il présentera un projet intitulé « Equation décoloniale » (voir ci-dessous).
 
Esquisse du projet "Équation décoloniale", de François Piquet.

Jean-Marc Hunt
Installé en Guadeloupe depuis quinze ans, Jean-Marc Hunt est né en 1975 dans l’Hexagone où il est remarqué dans les milieux du graffiti et du rap. Ayant exposé notamment en Europe, dans les Caraïbes et aux Etats-Unis, Il travaille également comme commissaire d’exposition depuis 2005. Son projet à Venise, une structure noire et rouge en forme de point d’interrogation, est réalisée avec des matériaux de récupération.  
 
"La louve", de Jean-Marc Hunt (2018)