L'Assemblée supprime à l'unanimité le mot "race" de la Constitution

Hémicycle de l'Assemblée nationale
Lors du projet de révision de la Constitution, l'Assemblée nationale a supprimé, ce jeudi 12 juillet, à l'unanimité le mot "race" de l'article 1er de la Loi fondamentale et a également interdit toute "distinction de sexe". Plusieurs députés ultramarins se sont exprimés.
Premier amendement adopté, fortement symbolique, au projet de révision de la Constitution : l'Assemblée nationale a supprimé jeudi à l'unanimité le mot "race" de l'article 1er de la Loi fondamentale et a également interdit toute "distinction de sexe".

Dans l'article 1 réécrit, la République "assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction de sexe, d'origine ou de religion", au lieu de "sans distinction d'origine, de race ou de religion" à la suite de cet amendement voté par 119 députés. 
 

L'hommage à Taubira 

A l'Assemblée, le député de Guyane, Gabriel Serville s'est satisfait de cette décision, de "ce geste pour la France et pour l'humanité". Il a rendu hommage à l'ancienne ministre de la Justice, la Guyanaise Christiane Taubira "dont on connaît l'implication et les travaux sur la question de la race". Gabriel Serville a également appelé à "renforcer encore la lutte contre le racisme".
 

 

"Une grande et belle leçon de ténacité"

La députée de La Réunion, Huguette Bello, s'est également exprimée dans l'hémicycle pour rendre hommage à Michel Vaxès et Alfred Marie-Jeanne qui avaient travaillé à cette suppression en amont. Huguette Bello a salué "une grande et belle leçon de ténacité". 


Réactions 

Sur Twitter, le président de l'Assemblée Nationale a réagi. En tant que député de Nantes, "ville qui a su regarder en face son passé esclavagiste pour le dépasser", François de Rugy se dit "fier de cette unanimité".


L'ancienne ministre des Outre-mer, Ericka Bareigts, députée de La Réunion a également réagi sur Twitter. 
 
La ministre des Outre-mer se félicite de ce vote qui "renforce le caractère universel de la France et des principes républicains."