En 2007, le jeune homme est victime d’un accident de travail sur l’île de La Réunion. Treize ans plus tard, devenu para athlète de haut niveau, Dimitri Pavadé va participer aux jeux paralympiques de Tokyo et veut promouvoir le handisport.
“Tout le monde connaît Dimitri Payet… Moi je veux que tout le monde connaisse Dimitri Pavadé”. Le premier est une star du football, le second est un sprinteur et pratique le saut en longueur. Mais s’il souhaite briller, le Réunionnais Dimitri Pavadé assure que c’est avant tout pour être le porte-étendard d’une cause bien précise. Car pour ce natif de la commune du Port, accéder à la notoriété est un moyen de faire (re)connaître sa discipline : le handi-athlétisme.
Amputé du tibia suite à un accident sur son lieu de travail de l’époque en 2007, Dimitri Pavadé commence l’athlétisme neuf ans plus tard. En 2016, devenu agent technique prothésiste, c’est sur les conseils de son patron, qui trouve qu’il “marche très bien pour une personne amputée”, qu’il décide de se lancer.
“Avant mon accident, quand j’avais encore mes deux jambes, j’étais dynamique. Toujours en train de bouger, de faire des balades, des courses à vélo, des matchs de football”, explique le sportif qui se définit comme étant “touche à tout”. Et selon lui, "depuis l’amputation, il n’y a presque rien qui a changé. Dès mon accident j’ai su que j’avais perdu ma jambe et que j’allais devoir vivre avec. Mais je m’y suis fait. Et aujourd’hui, quand je fais des rêves, je suis aussi amputé. ça signifie que j’ai totalement accepté mon handicap”, confie-t-il.
L’année 2020 avait plutôt bien commencée pour le sportif. En mars dernier, lors des championnats de France handisport d’athlétisme, Dimitri Pavadé termine deuxième au saut en longueur. Quand il n’est pas sur les pistes, Dimitri Pavadé cherche tout de même à se dépenser. Sur l’idée de ses sponsors, il relève des défis extrêmes. Dernier challenge en date : faire du trail en montagne au côté d’une sportive valide. “Honnêtement, j’appréhendais beaucoup. Ça faisait vraiment longtemps que je n’en avais pas fait… Finalement tout s’est bien passé. Accompagner un traileur dans son milieu et découvrir cette discipline, c’est juste énorme ! J’ai vraiment kiffé”, glisse le sportif, tout sourire.
À l’aise dans les montagnes comme sur les pistes, Dimitri Pavadé est en pleine forme physique. Rien d’étonnant pour son entraîneur Rémi Magro. D'après lui, c’est toute la vie de l’infatiguable Dimitri Pavadé qui “tourne autour de son entrainement”. Ainsi, le fait que l’athlète soit toujours de bonne humeur et “toujours très optimiste”, le pousse à se dépasser en permanence. “Dimitri a connu une progression très rapide et il a vraiment réussi à faire de son handicap une force. Il est coordonné, bien dans sa tête et dans ses baskets”, affirme l'entraîneur, qui confie que c’est un plaisir de travailler avec le Réunionnais.
Mais selon lui, la tendance commence à s’inverser petit à petit. “Il y a quelques mois, je suis rentré à La Réunion pour faire un stage de préparation là-bas. Et là j’ai senti que l’on commençait à s’intéresser à moi dans les médias locaux. Aujourd’hui les gens me connaissent, ça y est”.
Dimitri Pavadé est retourné à La Réunion début décembre pour s'entraîner en vue des championnats d’Europe para-athlétisme. Ils auront lieu du 1er au 5 juin 2021, en Pologne. Ensuite, le Réunionnais s’envolera pour Tokyo au Japon pour participer aux jeux paralympiques, du 24 août au 5 septembre. “Je suis prêt. Même s’il y a eu le confinement, puis le déconfinement, puis le reconfinement… J’ai fait mes entrainements et je garde toujours la forme. Donc pour moi, c’est no stress”, explique celui qui espère tout de même remporter “seulement” la médaille d’argent…
Amputé du tibia suite à un accident sur son lieu de travail de l’époque en 2007, Dimitri Pavadé commence l’athlétisme neuf ans plus tard. En 2016, devenu agent technique prothésiste, c’est sur les conseils de son patron, qui trouve qu’il “marche très bien pour une personne amputée”, qu’il décide de se lancer.
“Avant mon accident, quand j’avais encore mes deux jambes, j’étais dynamique. Toujours en train de bouger, de faire des balades, des courses à vélo, des matchs de football”, explique le sportif qui se définit comme étant “touche à tout”. Et selon lui, "depuis l’amputation, il n’y a presque rien qui a changé. Dès mon accident j’ai su que j’avais perdu ma jambe et que j’allais devoir vivre avec. Mais je m’y suis fait. Et aujourd’hui, quand je fais des rêves, je suis aussi amputé. ça signifie que j’ai totalement accepté mon handicap”, confie-t-il.
Médailles et dépassement de soi
En 2019, l’athlète rejoint le club toulousain Athlé - 632. “Je me suis tout de suite senti chez moi, que j’étais à ma place, alors que je ne connaissais personne. Et surtout, j’étais le seul sportif handicapé du club”, déclare le Réunionnais. Et très rapidement, Dimitri Pavadé commence à briller sous les couleurs de son nouveau club. En novembre 2019, il remporte la médaille d’argent lors des championnats du monde para-athlétisme à Dubaï. ALERTE MÉDAILLE 🥈 #Dubai2019
— Athlé Handisport (@AthleHandisport) November 13, 2019
Dimitri Pavadé stratosphérique sur le concours de longueur T64. Il se libère dès son premier saut en pulvérisant son record personnel (6m93). Il s’offre une première médaille internationale en argent avec un bond à 7m25 ! #BleuHandisport pic.twitter.com/1m2IQpwC6a
L’année 2020 avait plutôt bien commencée pour le sportif. En mars dernier, lors des championnats de France handisport d’athlétisme, Dimitri Pavadé termine deuxième au saut en longueur. Quand il n’est pas sur les pistes, Dimitri Pavadé cherche tout de même à se dépenser. Sur l’idée de ses sponsors, il relève des défis extrêmes. Dernier challenge en date : faire du trail en montagne au côté d’une sportive valide. “Honnêtement, j’appréhendais beaucoup. Ça faisait vraiment longtemps que je n’en avais pas fait… Finalement tout s’est bien passé. Accompagner un traileur dans son milieu et découvrir cette discipline, c’est juste énorme ! J’ai vraiment kiffé”, glisse le sportif, tout sourire.
Merci à Dimitri Pavadé d'avoir tenté l'aventure trail malgré son handicap ! 🙏🤗👊 Épisode @EMotionTrail à découvrir ici 👉 https://t.co/qXehvg3nqx pic.twitter.com/IUp7nWKASW
— Sylvaine Cussot (@SissiCussot) December 3, 2020
À l’aise dans les montagnes comme sur les pistes, Dimitri Pavadé est en pleine forme physique. Rien d’étonnant pour son entraîneur Rémi Magro. D'après lui, c’est toute la vie de l’infatiguable Dimitri Pavadé qui “tourne autour de son entrainement”. Ainsi, le fait que l’athlète soit toujours de bonne humeur et “toujours très optimiste”, le pousse à se dépasser en permanence. “Dimitri a connu une progression très rapide et il a vraiment réussi à faire de son handicap une force. Il est coordonné, bien dans sa tête et dans ses baskets”, affirme l'entraîneur, qui confie que c’est un plaisir de travailler avec le Réunionnais.
Mettre la lumière sur le handisport
S’il relève tous ces défis, c’est aussi pour promouvoir le handisport. Celui qui a grandi à La Possession se souvient. “Quand j’ai commencé à faire du sport, je me suis senti délaissé, peu mis en avant sur mon île. Et pourtant j’avais des médailles… J’ai commencé l’athlétisme il y a quatre ans et je suis déjà vice-champion du monde au saut. Et malgré ça, aucune médiatisation”, déplore Dimitri.Mais selon lui, la tendance commence à s’inverser petit à petit. “Il y a quelques mois, je suis rentré à La Réunion pour faire un stage de préparation là-bas. Et là j’ai senti que l’on commençait à s’intéresser à moi dans les médias locaux. Aujourd’hui les gens me connaissent, ça y est”.
Dimitri Pavadé est retourné à La Réunion début décembre pour s'entraîner en vue des championnats d’Europe para-athlétisme. Ils auront lieu du 1er au 5 juin 2021, en Pologne. Ensuite, le Réunionnais s’envolera pour Tokyo au Japon pour participer aux jeux paralympiques, du 24 août au 5 septembre. “Je suis prêt. Même s’il y a eu le confinement, puis le déconfinement, puis le reconfinement… J’ai fait mes entrainements et je garde toujours la forme. Donc pour moi, c’est no stress”, explique celui qui espère tout de même remporter “seulement” la médaille d’argent…