Dimanche dans Stade 2, l'athlète guadeloupéenne Eloyse Lesueur-Aymonin révèle une étrange pratique de sa fédération qui aurait conduit à sa ruine. La double championne d’Europe de saut en longueur assigne la FFA en justice pour défaut dans la gestion de ses intérêts et de mauvais conseils.
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"C’est une période qui m’a mise à rude épreuve. On avait l’impression de frapper à des portes, on entendait les gens derrière qui faisaient exprès de ne pas répondre. Ça rend fou. On se disait ‘Vous ne voulez pas ouvrir pour qu’on discute ?’ Non, ils ne voulaient pas. C’était ‘Je te laisse crever devant la porte, à un moment tu finiras bien par partir’". Les mots d’Eloyse Lesueur sont forts, les faits décrits sont graves.
Émue et touchée encore aujourd’hui par ces années d’abus, Eloyse Lesueur dénonce aujourd’hui ces méthodes pour "ne pas que cela arrive à d’autres athlètes". Elle ajoute : "On a vécu des années hyper difficiles, des années qu’on ne nous rendra pas. Je sais que je suis responsable parce que j’ai fait confiance, mais ce n’est pas de ma faute. (...) Le fait de vouloir toucher ce rêve olympique fait qu’on a envie de faire confiance à des gens qui se disent là pour nous".
500 000 euros de perte
Dans une enquête à découvrir dimanche soir dans Stade 2 sur France 3, Thierry Vildary recueille le témoignage d’Eloyse Lesueur-Aymonin. La sauteuse en longueur y raconte comment, dès ses 19 ans, la fédération française d’athlétisme lui a proposé un “suivi administratif” gratuit, qui s’est avéré payant au final et qui lui aurait coûté très cher. "On a vendu tout ce qu’on pouvait vendre pour payer nos loyers", assure ainsi l’athlète, qui estime avoir perdu presque 500 000 euros dans cette période.Émue et touchée encore aujourd’hui par ces années d’abus, Eloyse Lesueur dénonce aujourd’hui ces méthodes pour "ne pas que cela arrive à d’autres athlètes". Elle ajoute : "On a vécu des années hyper difficiles, des années qu’on ne nous rendra pas. Je sais que je suis responsable parce que j’ai fait confiance, mais ce n’est pas de ma faute. (...) Le fait de vouloir toucher ce rêve olympique fait qu’on a envie de faire confiance à des gens qui se disent là pour nous".