Athlétisme : chez les guadeloupéens Clarico, l'athlétisme se transmet de père en fils !

Chez les Clarico, le virus de l'athlétisme se transmet de père en fils. En 1996 aux JO d'Atlanta, le guadeloupéen Vincent Clarico échouait d'un rien en demi-finale du 110 mètres haies. Aujourd'hui, Melvil, le fils de Vincent pointe le bout de son nez. L'entraîneur de Melvil ? Vincent bien sûr !
 
Dans la famille Clarico, commençons par le père, Vincent, 53 ans désormais. Mais hier. Ou plutôt avant-hier, il fut un athlète qui comptait en équipe de France. Champion de France à 3 reprises sur 110 mètres haies. Un record personnel à 13 secondes 41. Et surtout une participation aux Jeux Olympiques d'Atlanta en 1996 (avec une demi-finale au passage). Voici donc pour avant-hier. Car le guadeloupéen a su enchaîner avec un très bel "hier". En 2008, Vincent Clarico devient entraîneur national en charge des relais 4 fois 100 mètres. Sous sa houlette, les équipes de France retrouvent le chemin des podiums. Le savoir-faire tricolore dans le domaine des relais est de nouveau salué. Mission accomplie pour Clarico père.
 


Un autre défi avec le club d'Antony

Mais Vincent Clarico, c'est aussi un travail de l'ombre avec le club des Hauts-de-Seine d'Antony. En charge du sprint, il amène son expérience du haut-niveau. Une certaine sagesse également. Aux yeux de Vincent, la blessure n'est pas une fatalité. Quant à la musculation, elle ne doit plus être excessive. "Le secret pour réussir ?" interroge Clarico senior. "Replacer l'humain au centre de tout !"
 


Des cheveux en plus et une même envie

Un tel discours séduit forcément. A Antony, Vincent Clarico est un entraîneur différent, exigeant mais à l'écoute. Et il ne fait aucune différence. Lorsqu'il dirige Melvil Clarico, 22 ans, il ne dirige pas son fils mais un athlète comme les autres. Le futur diplômé en kinésithéraphie est ce qu'on appelle un athlète à maturation tardive. Bonne nouvelle : le 110 mètres haies est justement une discipline à maturation tardive. Melvil Clarico peut donc rêver des JO comme Papa. Mais des Jeux Olympiques de 2024 à Paris. Pas avant. Melvil aura alors 27 ans. Et selon Vincent, le fiston pourrait bien s'illustrer au Stade de France mais pas forcément là où on l'imagine...

Le reportage de Nicolas Bouiges et Philippe Hernando : 
 
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