Attaque terroriste devant Notre-Dame : un policier réunionnais a neutralisé l'assaillant

Le policier qui a neutralisé l’agresseur d’un autre policier sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris mardi est Réunionnais. Il a blessé aux jambes le terroriste qui s’en prenait à coups de marteau à son collègue, et qui avait semble-t-il prêté allégeance à Daech.
C'est un tout jeune policier réunionnais d'une vingtaine d'années, sorti depuis moins d'un mois de l'école de police. J. patrouillait mardi avec deux autres collègues sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris quand un homme s'en est pris à l'un d'entre eux à coups de marteau.

Originaire de Sainte-Marie

Le jeune réunionnais a alors riposté avec son arme, blessant l'agresseur à une cuisse. Originaire de Sainte-Marie (La Réunion), il fait partie de la CGHP, la compagnie de garde de l'hôtel préfectoral de Paris, une unité renforcée d'une quarantaine de jeunes fonctionnaires cette année. Ils ont pour mission de sécuriser les lieux publics dans un contexte bien particulier, celui de l'Etat d'urgence.
 

Pris en charge

Depuis l'attaque, ce policier n'est pas retourné sur le terrain. Conformément à la procédure, il a été pris en charge par son administration. Après les examens de rigueur et des rendez-vous avec les psychologues et sa hiérarchie, des proches ont pu le joindre. Selon son entourage, cet épisode l'a marqué. Il reste très fragilisé par cette attaque.

Un étudiant algérien

Les enquêteurs ont commencé à interroger mercredi l'assaillant, un étudiant algérien de 40 ans inconnu des services de renseignement et passé à l'acte après avoir fait allégeance à l'organisation État islamique.
 

Riposte du policier réunionnais

Farid I., blessé par les tirs de riposte du policier réunionnais, a commencé à être entendu par les enquêteurs depuis l'hôpital où il est soigné et où il avait été placé en garde à vue mercredi matin. Il a répondu aux questions. Les policiers ont retrouvé dans l'appartement qu'il louait à Cergy (Val d'Oise) une vidéo dans laquelle il prête allégeance au groupe jihadiste, selon une source proche de l'enquête.