Attentats du 13 novembre 2015 à Paris : ces témoignages d'Ultramarins qui ont vécu l'horreur

Emmanuel Macron et Anne Hidalgo à la cérémonie en mémoire des attentats de Paris le 13 novembre 2015
Emmanuel Macron a rendu hommage lundi aux victimes des attentats du 13 novembre 2015, en observant une minute de silence sur les six lieux des attaques à Paris et Saint-Denis. La1ère vous propose de revenir sur cette nuit d'horreur avec le témoignage d'Ultramarins face à l'horreur. 
Le Stade de France, Le Carillon et Le Petit Cambodge, La Bonne Bière et Casa Nostra, le Comptoir Voltaire, la Belle Equipe et enfin la salle de concerts du Bataclan : le même cérémonial (lecture du nom des personnes tuées, dépôt de gerbe, minute de silence, échanges avec les familles de victimes) s'est répété tout au long de la matinée en hommage aux 130 morts et plus de 350 blessés. Ce soir-là, des Ultramarins ont vécu cette nuit de cauchemar. Ils racontent : 

"Jamais je n'aurais pu imaginer une telle horreur" 

David, un Réunionnais, est un des premiers policiers à être arrivé au Bataclan ce vendredi 13 novembre 2015. Il a fait face aux terroristes quelques secondes, avant de secourir des blessés au milieu d'une scène d'apocalypse. 


J'ai très bien vu le visage de l'un d'eux. Son regard. Un jeune homme entre 20 et 30 ans, se souvient David. Ils nous ont hurlé dessus - Reculez, barrez-vous, dégagez ! - Cela a duré quelques secondes, sans échange de tir, puis ils sont retournés à l'intérieur. Moins d'une minute plus tard, il y a eu un bruit énorme. Ils venaient de se faire exploser.


Retrouvez l'intégralité du témoignage de David en cliquant ici

Il échappe au pire grâce à son téléphone portable

Sylvestre, originaire de Saint-Laurent du Maroni en Guyane, se trouvait à proximité du Stade de France ce vendredi 13 novembre 2015. C'est son téléphone portable qui l'a sauvé. Son témoignage recueilli ce vendredi 13 novembre 2017 par Angélique Le Bouter : 

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Une infirmière martiniquaise en première ligne

Les hôpitaux parisiens, qui emploient de très nombreux Antillais, ont du gérer un afflux très importants de victimes. Le personnel soignant s’est bien sûr mobilisé, tout en étant très choqué. Témoignage de la Martiniquaise Rose May Rousseau, secrétaire générale de la CGT AP/HP (Assistance publique, hôpitaux de Paris). Son témoignage recueilli quelques heures après les attentat par Jean-Marie Chazeau d'Outremer 1ère :

 

"Une chirurgie de guerre que je n'avais jamais vue"

Ce vendredi 13 novembre 2015, Françoise, une Calédonienne, se trouve dans le sud de la France et assiste horrifié devant sa télévision à ces scènes de carnage. Réserviste sanitaire et écoutante à l'Eprus, Établissement de Préparation et de Réponses aux Urgences sanitaires, elle reçoit une alerte Internet et se rend immédiatement à Paris. Elle est affectée à l'hôpital de la Pitié Salpétrière. Regardez son témoignage recueilli deux ans après les attentats par Nouvelle-Calédonie 1ère : 
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Une famille guadeloupéenne dévastée par le chagrin 

Evelyne Kirchheim, maman de Jean-Jacques, et Faustine, sa compagne.


La1ere.fr avait aussi rencontré il y a deux ans, la compagne et la maman de Jean-Jacques Kirchheim, originaire de Guadeloupe, mort le 13 novembre 2015 au Bataclan. 

"Il était parti heureux avec sa compagne, Faustine, et deux amis, Bertrand et Ludo. Malheureusement, il n'est jamais revenu." Evelyne, Guadeloupéenne, a appris la mort de son fils, Jean-Jacques, 44 ans, près de deux jours après l'attaque du Bataclan, "le temps d'identifier le corps". A ses côtés, la compagne de Jean-Jacques, Faustine, originaire de Normandie et qui partageait sa vie depuis 6 ans. "C'est la troisième fois que nous allions voir Eagles of Death Metal" confiait-t-elle. Jean-Jacques voulait revoir le groupe avec ses potes au Bataclan, le lieu du premier baiser avec elle.