Au Parlement européen, les droits de la planète défendus par des enfants des Outre-mer

Ce mercredi 27 novembre, le Parlement européen reçoit des enfants venus de 10 pays, dont des enfants de La Réunion, de Guyane et de Polynésie française. Tous ensemble, ils sont venus proclamer la déclaration des droits de la planète, avec des points consacrés aux Outre-mer.
"Ne dit-on pas la nature reprend ses droits ? Commençons par lui en écrire", lit-on en préambule de la déclaration des droits de la Terre et du vivant, présentée ce mercredi au Parlement Européen par 310 enfants venus de 10 pays d'Europe.
 
Après l'avoir présentée dans l'hémicycle devant les députés, les enfants ont remis leur déclaration au président du Parlement européen, David Sassoli. 
 

► À Strasbourg, le reportage de Jean-Régis Ramsamy, William Kromwel et Emmanuel Gire :
 

Dix-huit articles

Âgés de 10 à 16, les enfants du collectif Kids for planet's right ont préparé dix-huit articles pour "créer un monde plus respectueux du vivant", autour de la biodiversité, de l’agriculture, de l’impact des technologies, de la préservation des océans, de l’alimentation ou encore de l’énergie (Retrouvez en cliquant ici le préambule et les 18 articles sur le site Kids for planet rights).
 

Parmi ces droits, des idées portées par des enfants de La Réunion, de Guyane et de Polynésie, et notamment celle de respecter, écouter et protéger "les peuples premiers vivant en harmonie avec la Terre et représentant un exemple pour la préservation de l'environnement".
  

Forêts et océans

L'article 8 propose aussi de protéger les forêts de la déforestation. L'Amazonie, où vivent plus de 1000 tribus indigènes, subit de plein fouet ce phénomène. Avec 9.762 km 2 de forêt amazonienne déffrichés entre août 2018 à juillet 2019, la déforestation a récemment atteint son plus haut niveau depuis 2008

Dans la déclaration initiée par le lobby de Poissy, les enfants proposent également de protéger les océans. Grâce aux territoires d'Outre-mer, la France bénéficie de la deuxième plus grande zone maritime au monde. Une ressource précieuse, à protéger "des impacts liés au changement climatique". 
 
La déclaration a été également présentée sur Internet sous la forme d'une pétition symbolique, afin de soutenir les enfants dans leur démarche pour apporter des droits à la planète.
 
"Notre objectif est que cette déclaration soit affichée dans les écoles des pays de tous les enfants qui ont porté ce projet-là", a précisé la porte-parole du lobby de Poissy, Elsa Grangier-Da Costa. "Ensuite l'objectif serait que cette déclaration soit ratifiée et amendée par d'autres états".
 
Déjà présentée à l'ONU, la déclaration sera apportée à la COP25 prévue à Madrid du 2 au 13 décembre prochain.