La séance de questions au gouvernement a donné lieu à une passe d'armes entre le sénateur guadeloupéen Victorin Lurel et le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ce jeudi 22 novembre au Sénat.
La question de Victorin Lurel s'adressait à la base à Annick Girardin. L'ancien ministre des Outre-mer a commencé par évoquer la crise sociale à La Réunion, en exhortant le gouvernement à prioriser le dialogue et non la répression. Puis Victorin Lurel a demandé à la ministre ce qu'elle estimait être "positif" pour les Outre-mer dans le projet de loi de financement, soumis au vote des sénateurs en fin d'après-midi.
.@VictorinLurel (@senateursPS) interroge @AnnickGirardin sur la prise en compte de l’#outremer dans le #PLF2019
— Sénat (@Senat) 22 novembre 2018
“Pouvez-vous nous préciser ce que vous y trouvez de positif en faveur des Outre-mer ?” #QAG #DirectSénat pic.twitter.com/tr1z1vS2TT
La réponse ... de Bruno Le Maire
C'est finalement le ministre de l'Economie Bruno Le Maire qui a choisi de répondre à Victorin Lurel. "300 millions d'euros. C'est, à périmètre constant, les crédits supplémentaires dont vont bénéficier tous les territoires d'Outre-mer pour l'année 2019." a commencé Bruno Le Maire, avant d'entamer un plaidoyer pour la baisse des dépenses publiques : "Je voudrais pointer la contradiction française qui est celle de réduire les impôts, et vouloir toujours plus de dépenses publiques".“Ma réponse c’est 300 millions d’euros. C’est, à périmètre constant, les crédits supplémentaires dont vont bénéficier tous les territoires d’Outre-mer pour l’année 2019.” @BrunoLeMaire cc @_Bercy_ #QAG #DirectSénat pic.twitter.com/Uzaj7yMw7D
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La réplique de Lurel
Victorin Lurel a pu répondre à Bruno Le Maire après sa déclaration. Il a pris soin de rappeler les engagements de campagne du candidat Emmanuel Macron."J'avoue que je cherche comme Diogène sur la place à midi ... Lui c'était l'homme, moi les 300 millions. Emmanuel Macron s'était engagé à octroyer 4 milliards et demi aux Outre-mer pour corriger le mal-développement. Aujourd'hui vous allez prendre sur les 4 ans qu'il reste, à peu près 1 milliard en faisant fi d'une notion constitutionnelle qui est l'adaptation, où la solidarité nationale ne jouera plus. Ce sera l'Outre-mer qui financera l'Outre-mer. Vous avez une conception dévoyée du développement endogène. Dans cette première partie de loi de financement, il n'y a strictement rien. Je n'ai lu que des moins." a conclu Victorin Lurel.