La délégation sénatoriale aux Outre-mer a adopté ce mardi 9 avril à l'unanimité un contre-projet pour assurer une juste présence des Outre-mer dans l'audiovisuel public et appelle le gouvernement à corriger sa copie dans le cadre de la réforme de l'audiovisuel.
Après un rapport interparlementaire ce mardi 9 avril qui proposait notamment l'instauration de quotas pour favoriser la visibilité des Outre-mer dans l'audiovisuel public, un deuxième rapport a été présenté cet après-midi, cette fois par la délégation sénatoriale aux Outre-mer présidée par Michel Magras.
Pour mener à bien ce travail, la délégation sénatoriale a entendu quelque 58 interlocuteurs qualifiés, au cours de près de 30 heures d'auditions, dont le ministre de la culture Franck Riester et la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte. La délégation sénatoriale a également organisé une consultation en ligne qui a recueilli 5.819 réponses dont 96% se prononcent pour le maintien de France Ô. La délégation a formulé 20 recommandations indissociables entre elles tendant à promouvoir "une juste et effective représentation des Outre-mer sur les chaînes du service public."
La délégation regrette "la précipitation et le manque de préparation du projet du gouvernement" ainsi que la décision de supprimer France Ô. "Couper le signal dès 2020, c’est risquer de faire disparaître les Outre-mer des écrans", indique la rapporteure Jocelyne Guidez (Union centriste – Essonne).
Maurice Antiste et Jocelyne Guidez proposent une série d’exigences programmatiques précises visant à être intégrées au cahier des charges du groupe et mieux contrôlées par le Conseil supérieur de l’audiovisuel : « Les Outre-mer doivent avoir sur les écrans du service public la juste place qui leur revient », souligne pour sa part Michel Magras, président de la délégation (Les Républicains – Saint-Barthélemy).
Sur le plan de l'information, le rapport recommande "un traitement renforcé de l’information ultramarine via un programme quotidien dédié sur l’antenne de France 3 et, régulièrement, des sujets évoquant les Outre-mer dans les journaux de France 2, appuyés sur les contenus produits par les rédactions des stations La1ère." Pour y parvenir, la délégation insiste sur la nécessité d'inscrire dans la loi de 1986 "la mission de juste représentation des Outre-mer pour les sociétés de l’audiovisuel public" et d'assurer au CSA "des moyens de contrôle accrus en matière de visibilité des Outre-mer."
Sur le plan numérique, la délégation recommande de "développer une plateforme numérique ambitieuse qui intégrera, en plus de contenus propres et de « rattrapage », l’accessibilité dans tous les territoires et dans l’hexagone de l’intégralité des contenus d’information, reportages, documentaires et magazines coproduits par les stations La1ère."
La délégation sénatoriale des Outre-mer recommande également de veiller à "une meilleure coordination des programmations de France Ô avec celles des stations La1ère et relever la part de la grille de la chaîne issue des stations.
Pour mener à bien ce travail, la délégation sénatoriale a entendu quelque 58 interlocuteurs qualifiés, au cours de près de 30 heures d'auditions, dont le ministre de la culture Franck Riester et la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte. La délégation sénatoriale a également organisé une consultation en ligne qui a recueilli 5.819 réponses dont 96% se prononcent pour le maintien de France Ô. La délégation a formulé 20 recommandations indissociables entre elles tendant à promouvoir "une juste et effective représentation des Outre-mer sur les chaînes du service public."
Précipitation et manque de préparation
La délégation sénatoriale aux Outre-mer dresse un état des lieux sans appel : "les grandes chaînes de la télévision publique se sont depuis longtemps exonérées de leurs cahiers des charges et de leur mission de service public de représentation de la population française." "Force est de constater qu'en dehors de France Ô, la visibilité des Outre-mersur l'ensemble du paysage audiovisuel est au mieux marginale, au pire inexistante", notent le rapporteur Maurice Antiste, sénateur socialiste de la Martinique.La délégation regrette "la précipitation et le manque de préparation du projet du gouvernement" ainsi que la décision de supprimer France Ô. "Couper le signal dès 2020, c’est risquer de faire disparaître les Outre-mer des écrans", indique la rapporteure Jocelyne Guidez (Union centriste – Essonne).
Maurice Antiste et Jocelyne Guidez proposent une série d’exigences programmatiques précises visant à être intégrées au cahier des charges du groupe et mieux contrôlées par le Conseil supérieur de l’audiovisuel : « Les Outre-mer doivent avoir sur les écrans du service public la juste place qui leur revient », souligne pour sa part Michel Magras, président de la délégation (Les Républicains – Saint-Barthélemy).
Refusant une invisibilité aggravée et définitive, la délégation #OutremerSénat a adopté ce mardi 9 avril à l’unanimité un contre-projet pour assurer une juste présence des outre-mer dans l’#audiovisuelpublic
— Sénat (@Senat) 9 avril 2019
Le communiqué de presse ➡ https://t.co/AUs0gg7d6C#FranceÔ pic.twitter.com/yWWEyDO0Wh
Des moyens de contrôles accrus
Au delà de la nécessité de désigner "des référents Outre-mer au sein des directions de France Télévisions" et de "promouvoir les talents et les compétences issus de France Ô et du réseau La1ère", la délégation préconise la mise en place d'une "périodicité chiffrée des contenus dédiés aux thématiques ultramarines" sur les chaînes du groupe public.Sur le plan de l'information, le rapport recommande "un traitement renforcé de l’information ultramarine via un programme quotidien dédié sur l’antenne de France 3 et, régulièrement, des sujets évoquant les Outre-mer dans les journaux de France 2, appuyés sur les contenus produits par les rédactions des stations La1ère." Pour y parvenir, la délégation insiste sur la nécessité d'inscrire dans la loi de 1986 "la mission de juste représentation des Outre-mer pour les sociétés de l’audiovisuel public" et d'assurer au CSA "des moyens de contrôle accrus en matière de visibilité des Outre-mer."
Le maintien de France Ô
La visibilité des Outre-mer ne peut se faire aujourd’hui sans le maintien de la diffusion de France Ô sur la TNT, indique la délégation sénatoriale aux Outre-mer qui recommande "le maintien de la chaîne sur le canal 19 afin d’assurer le succès de la transformation numérique de l’offre ultramarine et la mutation de France Ô avec un bilan à l’horizon 2025". La délégation recommande de faire de la chaîne des Outre-mer "le pivot et le cœur de réseau des Outre-mer au sein de France Télévisions, appui aux autres chaînes du groupe, porte-voix du réseau La1ère mais aussi vigie du respect des exigences futures."Sur le plan numérique, la délégation recommande de "développer une plateforme numérique ambitieuse qui intégrera, en plus de contenus propres et de « rattrapage », l’accessibilité dans tous les territoires et dans l’hexagone de l’intégralité des contenus d’information, reportages, documentaires et magazines coproduits par les stations La1ère."
La délégation sénatoriale des Outre-mer recommande également de veiller à "une meilleure coordination des programmations de France Ô avec celles des stations La1ère et relever la part de la grille de la chaîne issue des stations.