Elle s'accompagnera également "d'une amélioration très significative de la visibilité des Outre-mer dans les programmes à forte audience des chaînes de France Télévisions", selon la même source. "La représentation des territoires et des habitants ultramarins doit trouver sa juste place au sein de l'audiovisuel public, non pas à la périphérie - comme c'est le cas aujourd'hui à travers la chaîne France Ô dont l'audience reste encore trop
confidentielle, mais par une intégration au sein de la programmation de l'ensemble des autres chaînes de France Télévisions", souligne le communiqué gouvernemental.
"Cette juste représentation doit passer par des engagements de programmation chiffrés et mesurables, qui seront présentés par France Télévisions et intégrés dans son cahier des charges et dans sa feuille de route stratégique dès 2018", poursuit le texte, qui reprend les recommandations d'un rapport d'étape remis la veille aux patrons du secteur. En outre, le budget de France Télévisions dédié à la coproduction de programmes
ultramarins (10 millions d'euros) sera préservé, selon la même source.
Les précisions de Françoise Nyssen
Au sénat, la ministre de la Culture Françoise Nyssen a apporté des précisions :“Le service public #audiovisuel est une nécessité, une force, à condition de l’aider à se transformer. Il faut passer d’une logique de diffuseur à une logique d’éditeur de contenus.” @FrancoiseNyssen#QAG #DirectSénat pic.twitter.com/dqsyTZYcBV
— Sénat (@Senat) 19 juillet 2018
Voici le verbatim de la déclaration de François Nyssen :
Troisième priorité : donner une plus grande visibilité aux territoires ultramarins. Il s'agit de sortir les Outre-mer de la périphérie pour leur donner une vraie présence dans la programmation de toutes les chaînes de France Télévisions. Et cette juste représentation sera accompagnée d'engagements précis dans le cahier des charges qui donneront lieu à un groupe de travail associant les parlementaires concernés et les sociétés.
Chaque jour l'Outre-mer sera donc présente sur les antennes et au moins une fois par mois elle fera l'objet d'un prime time. Avec le maintien d'une entité éditoriale dédiée aux Outre-mer avec les équipes de France Ô qui jouera un rôle de tête de réseau.
Nous enrichirons également l'offre numérique et les Outre-mer 1ère passeront en Haute-Définition, ce qui permettra à échéance de 2020 de libérer le canal hetzien de France Ô, tout en augmentant la visibilité des Outre-mer.
- Françoise Nyssen, Sénat, 19 juillet 2018
Audiovisuel public : 190 millions d'euros d'économies d'ici 2022
Le gouvernement a par ailleurs fixé à 190 millions d'euros le montant total des économies que l'audiovisuel public devra réaliser dans le cadre du vaste plan de réduction des dépenses publiques à l'horizon 2022. Ces économies se répartiront à hauteur de 160 millions pour France Télévisionset 20 millions pour Radio France. Les 10 millions restants seront à la charge des autres groupes du service public audiovisuel, à savoir Arte, l'Institut national de l'audiovisuel (INA), TV5Monde et enfin France Médias Monde (maison mère de France 24 et RFI).
Et pour 2019, l'effort à réaliser sera de 35 millions, dont 25 à la charge de France Télévisions, a précisé le ministère de la Culture.
Parallèlement, l'audiovisuel public devra investir 150 millions d'euros supplémentaires dans le numérique d'ici 2022 grâce à des redéploiements, a confirmé le gouvernement, comme l'avait annoncé début juin la ministre de la Culture Françoise Nyssen.