Dans un bel ouvrage intitulé « La Femme », la journaliste Audrey Pulvar se penche sur l’histoire des représentations féminines dans l’art occidental. Une étude savante et passionnante qui convie sur plusieurs siècles tout à la fois peintres, plasticiens, écrivains et chroniqueurs.
Allez, demeurons dans l’esprit, et si possible toute l’année, de la Journée internationale des droits des femmes pour parler du récent ouvrage de la journaliste martiniquaise Audrey Pulvar. Dans un très beau livre abondamment illustré, intitulé sobrement « La Femme » (éditions Flammarion), l’auteure analyse la représentation du corps féminin dans l’art à travers différentes époques.
Elle y opère une revue critique des formes de l’art occidental, du XVIe au XXe siècle. Il s’agit d’une véritable étude, très documentée, qui s’articule autour de chapitres construits sur des thèmes significatifs : « Un corps, des hommes », « Un corps, des peurs », « Un corps, une matière », « Un corps, une mère, une femme », et « Un corps, l’autre ». La femme et sa perception, et de là sa représentation, par un regard essentiellement masculin, est le sujet de cette valse des corps.
Degas, Delacroix, Raphaël, Manet, Toulouse-Lautrec, Cézanne, Louise Bourgeois, Gauguin, Picasso, Camille Claudel, Courbet, Matisse… et bien d’autres sont conviés à l’analyse. Pas seuls. Audrey Pulvar prend soin de les replacer dans leur contexte historique, en faisant appel à des écrivains ou chroniqueurs de leur temps comme Emile Zola ou Charles Baudelaire.
Dans le dernier chapitre de son livre, « Un corps, l’autre », la journaliste revient longuement sur le parcours de Paul Gauguin en Polynésie, le talent, mais aussi les contradictions et les ambiguïtés de l’homme, sa passion charnelle presque pathologique pour les (parfois très) jeunes filles de l’archipel qui ont inspiré son oeuvre. Elle évoque également l’influence décisive, sur les créations d’Henri Matisse, de son voyage à Tahiti en 1930. Il en retirera notamment des souvenirs « sous formes d’images obsédantes », qui donneront lieu à sa technique devenue célèbre des papiers découpés.
Elle y opère une revue critique des formes de l’art occidental, du XVIe au XXe siècle. Il s’agit d’une véritable étude, très documentée, qui s’articule autour de chapitres construits sur des thèmes significatifs : « Un corps, des hommes », « Un corps, des peurs », « Un corps, une matière », « Un corps, une mère, une femme », et « Un corps, l’autre ». La femme et sa perception, et de là sa représentation, par un regard essentiellement masculin, est le sujet de cette valse des corps.
Le parcours de Gauguin en Polynésie
« Les femmes, si elles demeurent peu reconnues en tant que créatrices, n’ont cessé, aussi loin que remonte la production picturale, de participer en tant que matière, glaise, pâte meuble, sable dans les mains des hommes artistes, à l’édification d’une histoire de la peinture et de la statuaire », écrit Audrey Pulvar. « Et toujours, ou presque, la diabolisation de leur aspiration à la liberté d’être soi, la volonté de brider leurs élans, l’émoi devant leur prétention à s’approprier non seulement leur destin mais aussi leur corps ».Degas, Delacroix, Raphaël, Manet, Toulouse-Lautrec, Cézanne, Louise Bourgeois, Gauguin, Picasso, Camille Claudel, Courbet, Matisse… et bien d’autres sont conviés à l’analyse. Pas seuls. Audrey Pulvar prend soin de les replacer dans leur contexte historique, en faisant appel à des écrivains ou chroniqueurs de leur temps comme Emile Zola ou Charles Baudelaire.
Dans le dernier chapitre de son livre, « Un corps, l’autre », la journaliste revient longuement sur le parcours de Paul Gauguin en Polynésie, le talent, mais aussi les contradictions et les ambiguïtés de l’homme, sa passion charnelle presque pathologique pour les (parfois très) jeunes filles de l’archipel qui ont inspiré son oeuvre. Elle évoque également l’influence décisive, sur les créations d’Henri Matisse, de son voyage à Tahiti en 1930. Il en retirera notamment des souvenirs « sous formes d’images obsédantes », qui donneront lieu à sa technique devenue célèbre des papiers découpés.