Audrey Pulvar : "La responsabilité de la démission de Nicolas Hulot est à chercher du côté de l’Élysée"

Audrey Pulvar sur franceinfo
Présidente de la Fondation pour la nature et l’homme, Audrey Pulvar qui a succédé à ce poste à Nicolas Hulot, était l’invitée de franceinfo. Elle a donné son avis sur la démission du ministre et a écarté toute candidature de sa part.
 
"La responsabilité de la démission de Nicolas Hulot est à chercher du côté de l’Élysée, ça c’est sûr", a déclaré mercredi 29 août sur franceinfo Audrey Pulvar. L’ancienne journaliste martiniquaise a écarté toute candidature de sa part, ce que confirme sa liberté de ton à l’égard d’Emmanuel Macron.
 

Un super poste de vice-Premier ministre

Toutefois, la présidente de la Fondation pour la nature et l’homme donne des conseils au gouvernement.

"L’idéal ce serait de créer un super poste de vice-Premier ministre qui aurait autorité sur l’ensemble des ministères du gouvernement au côté du Premier ministre", déclare Audrey Pulvar sur franceinfo.

 


Guère optimiste

Vu le contexte actuel, Audrey Pulvar n’est guère optimiste : "le principal problème pour Nicolas Hulot et pour tout autre ministre de la Transition écologique et solidaire, c’est la politique générale menée par le gouvernement et impulsée par le chef de l’Etat".

On peut mettre un hyper technicien ou un hyper compétent, convaincu, militant, à la succession de Nicolas Hulot, si les politiques publiques menées par le gouvernement ne sont pas plus cohérentes et n’ont pas pour socle la transition écologique et solidaire, cela ne marchera pas".


Le poids des lobbys

L’ex-journaliste dénonce le poids des lobbys et en particulier celui de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles. "Ce gouvernement et ce chef de l’État sont manifestement particulièrement sensibles à l’influence des lobbys", déclare Audrey Pulvar


J’ai eu affaire au ministre [de l'Agriculture] Stéphane Travert m'expliquant les yeux dans les yeux qu'il faisait avant tout ce que lui indiquait la FNSEA. On est nombreux à considérer que la FNSEA c’est un lobby. Nous aussi, nous disons que nous sommes un lobby, mais un lobby d’intérêt général".