Le constructeur naval militaire DCNS espère obtenir une décision en juin pour l’appel d’offres géant de 12 sous-marins pour la marine australienne. Le Shortfin Barracuda Block 1A, est le nec plus ultra de la technologie française.
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Le contrat du siècle. 50 milliards de dollars australiens (34 milliards d’euros) pour le remplacement des vieux sous-marins australiens de la classe Collins. DCNS, filiale à 35 % de l’équipementier Thales, propose une version hybride (diesel-électrique) ultra performante de son sous-marin de type Barracuda (5 000 tonnes).
« Nous avons l’expérience du travail avec des pays amis, du transfert de technologies et de la maitrise des risques des programmes » souligne Marie-Pierre de Bailliencourt directrice général adjointe de DCNS. DCNS, qui vise une hausse de l’ordre de 10 à 15 % de son bénéfice net en 2016, attend beaucoup de ce contrat de 12 sous-marins pour la marine australienne.
Le premier ministre Malcom Turnbull envisage en effet de dissoudre le parlement face à l’hostilité du Sénat. Le constructeur français DCNS a constitué une équipe d'une centaine d'experts qui collabore avec ses partenaires australiens et bénéficie du soutien actif des industriels, des autorités de tutelle et de la Marine.
« Nous avons l’expérience du travail avec des pays amis, du transfert de technologies et de la maitrise des risques des programmes » souligne Marie-Pierre de Bailliencourt directrice général adjointe de DCNS. DCNS, qui vise une hausse de l’ordre de 10 à 15 % de son bénéfice net en 2016, attend beaucoup de ce contrat de 12 sous-marins pour la marine australienne.
Les allemands à la manœuvre
Dans cette compétition, le français est opposé à un consortium japonais ( Mitsubishi et Kawasaki ) et à son concurrent allemand ThyssenKrupp. Le camp nippon qui propose des sous-marins de type Soryu est handicapé par la fragilité de ses batteries lithium-ion. L’allemand TKNS, lui, est handicapé par le fait qu’il n’a jamais construit un sous –marin de classe 4000 tonnes, la demande australienne. Pour espérer obtenir ce « contrat du siècle », TKNS n’hésite pas à utiliser un "argument diplomatique" évoquant une supposée « neutralité allemande » pour convaincre les australiens, alors que le pays est membre à part entière de l’OTAN et sous protection nucléaire américaine.Supériorité technologique française
A l’inverse, DCNS, qui développe le Barracuda pour la marine française, est un spécialiste des sous-marins. Le groupe français propose à l’Australie un dérivé à propulsion conventionnelle et ultra silencieuse du Barracuda, baptisé « Shortfin Barracuda » du nom d’une espèce de requin. Ce sous-marin intègre des composants de haute précision en alliage de nickel calédonien ultra résistant produits par la société Auber et Duval et le groupe Eramet. Le « Shortfin » est un sous-marin dit « grand océanique » capables de longues patrouilles discrètes en complète autonomieAléas politiques
Des élections anticipées, prévues en principe en janvier 2017 mais qui pourraient avoir lieu dès le second semestre 2016, pourraient cependant contrarier le calendrier prévu de l’appel d’offres.Le premier ministre Malcom Turnbull envisage en effet de dissoudre le parlement face à l’hostilité du Sénat. Le constructeur français DCNS a constitué une équipe d'une centaine d'experts qui collabore avec ses partenaires australiens et bénéficie du soutien actif des industriels, des autorités de tutelle et de la Marine.