La marine australienne a entamé vendredi l'évacuation de centaines de personnes piégées dans une ville du sud-est cernée par les incendies, à la veille d'un week-end pour lequel le pays redoute nouvelle aggravation des feux de forêt.
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Une chaloupe de débarquement du HMAS Choules a fait des allers-retours entre ce navire de guerre et la localité de Mallacoota, prenant en charge des familles parfois avec leurs animaux de compagnie et quelques effets personnels. Certains habitants de cette ville de l'Etat de Victoria étaient depuis la Saint-Sylvestre réfugiés sur le front de mer pour se protéger. "Un millier de personnes devraient avoir été évacuées de la zone cet après-midi", a déclaré le Premier ministre australien Scott Morrison.
Ordre a été donné à des dizaines de milliers de personnes d'évacuer dans trois Etats. "Il y a encore une fenêtre pour partir", a déclaré la Première ministre de Nouvelle-Galles du Sud, Gladys Berejiklian. "Si vous n'avez pas besoin d'être dans la zone, partez! La fenêtre va se refermer."
Des milliers de touristes et d'habitants ont ainsi quitté les régions les plus exposées sur une zone d'environ 300 kilomètres le long de la côte Est, provoquant d'immenses bouchons sur les routes en direction de Sydney et Canberra.
Le ministre des Transports de l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud, Andrew Constance, y a vu "la plus importante opération d'évacuation jamais lancée dans la région".
"Les flammes se sont approchées jusqu'à 50 mètres de nous. Il a fallu conduire parmi elles car c'était la seule voie permettant de partir", a-t-elle dit à l'AFP, décrivant des flammes de 15 mètres de hauteur des deux côtés de la route.
"Nous avons été coincés sans courant pendant quatre jours. Nous avions cinq enfants avec nous mais plus de nourriture depuis un jour."
Le Premier ministre de centre-droit, qui avait été étrillé pour des vacances en famille à Hawaï en décembre au moment où son pays brûlait et est régulièrement attaqué sur son piètre bilan en matière de climat, a de nouveau été critiqué, cette fois pour sa gestion de la crise. Dans la ville de Cobargo, M. Morrison a été chahuté, notamment par une jeune mère de famille en pleurs et un pompier volontaire qui ont refusé de lui serrer la main, avant de se replier dans son convoi sous une volée d'insultes.
Les feux de forêt, particulièrement virulents cette année, ont également un impact sur les grandes villes australiennes. Melbourne et Sydney respiraient encore vendredi les fumées des brasiers alentours, tandis que le tournoi international de tennis de Canberra a dû être délocalisé à Bendigo (Victoria).
The Navy will begin evacuating thousands of people stranded in bushfire-ravaged Victoria today https://t.co/lGBLvnHQzq pic.twitter.com/jzmOPEtttB
— Daily Mail Australia (@DailyMailAU) January 2, 2020
Une surface immense
Au moins 20 personnes sont mortes, des dizaines d'autres sont portées disparues et plus de 1.300 maisons ont été réduites en cendres depuis le début de la saison des incendies en septembre. Une surface équivalente à deux fois la Belgique a brûlé. Or les températures doivent remonter pour dépasser les 40°C samedi et les autorités ont décrété l'état d'urgence dans le sud-est du pays, la région la plus peuplée de l'île-continent.
"Partez!"
Ordre a été donné à des dizaines de milliers de personnes d'évacuer dans trois Etats. "Il y a encore une fenêtre pour partir", a déclaré la Première ministre de Nouvelle-Galles du Sud, Gladys Berejiklian. "Si vous n'avez pas besoin d'être dans la zone, partez! La fenêtre va se refermer."
Des milliers de touristes et d'habitants ont ainsi quitté les régions les plus exposées sur une zone d'environ 300 kilomètres le long de la côte Est, provoquant d'immenses bouchons sur les routes en direction de Sydney et Canberra.
Le ministre des Transports de l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud, Andrew Constance, y a vu "la plus importante opération d'évacuation jamais lancée dans la région".
Des flammes hautes de 15 mètres
Au nord de la localité de Nowra, des familles patientaient dans des véhicules quasi à l'arrêt, chargés de bicyclettes ou de planches de surf. Eloise Givney, 26 ans, est parvenue à fuir sous escorte policière alors qu'elle et d'autres personnes avaient passé quatre jours sans électricité, téléphone ou internet."Les flammes se sont approchées jusqu'à 50 mètres de nous. Il a fallu conduire parmi elles car c'était la seule voie permettant de partir", a-t-elle dit à l'AFP, décrivant des flammes de 15 mètres de hauteur des deux côtés de la route.
"Nous avons été coincés sans courant pendant quatre jours. Nous avions cinq enfants avec nous mais plus de nourriture depuis un jour."
"Tu n'auras plus nos votes"
Des avions militaires ont par ailleurs procédé à des largages de vivres dans des zones isolées. Le Premier ministre de l'Etat de Victoria Dan Andrews a précisé que des téléphones satellites avaient ainsi été largués, de même que des provisions d'eau et d'équipements d'urgence.Australian Prime Minister Scott Morrison faced criticism when he visited a community in the aftermath of severe bushfire damage https://t.co/nuh8Fk0Ob8 pic.twitter.com/eYRsvBHEQz
— Reuters (@Reuters) January 3, 2020
Le Premier ministre de centre-droit, qui avait été étrillé pour des vacances en famille à Hawaï en décembre au moment où son pays brûlait et est régulièrement attaqué sur son piètre bilan en matière de climat, a de nouveau été critiqué, cette fois pour sa gestion de la crise. Dans la ville de Cobargo, M. Morrison a été chahuté, notamment par une jeune mère de famille en pleurs et un pompier volontaire qui ont refusé de lui serrer la main, avant de se replier dans son convoi sous une volée d'insultes.
"C'est injuste"
"Tu n'auras plus nos votes, mon pote", a crié un habitant. "C'est injuste. Nous sommes totalement oubliés ici", se plaignait une habitante. "Les gens sont en colère, ils ont perdu beaucoup, ils sont à cran", a concédé le Premier ministre. "Je comprends complètement ce que les gens ressentent. Je ne le prends pas personnellement."Les feux de forêt, particulièrement virulents cette année, ont également un impact sur les grandes villes australiennes. Melbourne et Sydney respiraient encore vendredi les fumées des brasiers alentours, tandis que le tournoi international de tennis de Canberra a dû être délocalisé à Bendigo (Victoria).